Édition du jeudi 20 octobre 2005
Prévention de la délinquance: le «patron ne peut être que maire», selon le ministre de l'Intérieur
Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a estimé mercredi lors de la séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale qu'en matière de politique de prévention de la délinquance, il ne pouvait y avoir qu'un «seul patron: le maire».
Le ministre, qui répondait à Bernard Depierre (UMP, Côte-d'Or), a rappelé qu'un projet de loi sur la prévention de la délinquance serait présenté d'ici «la fin de l'année». Dans ce domaine, «il faut un patron, un chef d'équipe, un coordinateur, ce ne peut être que le maire», a-t-il estimé, en indiquant que ce serait là un des points du futur projet de loi.
Il faut aussi «que cette politique soit évaluée», a ajouté M. Sarkozy, en citant en particulier les subventions accordées à diverses associations qui ne font pas l'objet, selon lui, d'un contrôle suffisant sur l'usage qui en est fait. Enfin, «il faut une stratégie», a-t-il dit, en soulignant que «la politique de prévention n'est pas une politique sociale, pas seulement une politique sociale».
Il a rendu hommage aux forces de police et de gendarmerie pour le travail effectué en relevant que «la délinquance a fortement baissé depuis 2002, alors qu'elle avait fortement augmenté au cours des cinq années ayant précédé cette date».
Face aux huées de l'opposition de gauche suscitées par ces propos, M. Sarkozy a déclaré: «les (instruments) statistiques n'ont pas changé» entre ces deux époques. «Ce qui a changé, ce sont les ministres de l'Intérieur», a-t-il ajouté, en se plaisant à citer «Dominique de Villepin et moi (qui avons) tourné le dos au laxisme et fait preuve de fermeté».
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