Édition du mardi 24 avril 2001
Daniel Vaillant propose qu'une réunion hebdomadaire soit organisée entre maires et forces de police pour informer les élus
Les maires seront davantage associés à la lutte contre la délinquance, selon un amendement gouvernemental au projet de loi sur la sécurité quotidienne, dont l'Assemblée nationale est saisie à compter de demain 25 avril. Dans un entretien accordé au quotidien " Le Monde " (24 avril 2001), le ministre de l'intérieur Daniel Vaillant déclare : " La police doit être dirigée par des policiers, sous l'autorité des préfets, avec des commissaires de police sur lesquels je compte pour être en première ligne. Et puis, bien évidemment, il est nécessaire d'associer les maires ".
Cet amendement gouvernemental permettra d'organiser une information hebdomadaire des maires par le commissaire de police - ou le commandant de gendarmerie - pour faire le point. " Ce que je propose, c'est de mieux associer les maires et de s'engager dans ce partenariat utile. Il ne faut pas que les gens s'ignorent. C'est vrai entre les élus et la police, mais c'est vrai aussi entre les services de l'Etat. Il faut aller dans le sens de la déconcentration, du partenariat, du décloisonnement. Par ailleurs, je souhaite que beaucoup d'acteurs qui, aujourd'hui, ne se sentent peut-être pas suffisamment concernés, se concentrent sur ces sujets ".
D'autres acteurs pourraient être associés à cette concertation, explique le ministre de l'Intérieur : les syndicats, les professionnels, les bailleurs sociaux, les transporteurs "qui demandent légitimement de la sécurité et qui n'ont peut-être pas suffisamment conscience qu'ils ont à travailler en commun avec les services de l'Etat et les élus locaux pour produire cette sécurité ".
Pour le moment, le texte ne concerne les maires que sur la question des " chiens dangereux ". Son article 13 prévoit une procédure accélérée et simplifiée lorsque les circonstances l'exigent, c'est-à-dire lorsque le danger que représente l'animal peut être qualifié de " grave et immédiat ". Dans ce cas, son placement pourra être ordonné d'office, sans prescription préalable de mesures de sécurité, par le maire ou, à défaut, par le préfet, et l'euthanasie mise en uvre sans délai, après avis d'un vétérinaire. Cet avis devra être rendu, au plus tard, quarante-huit heures après le placement, faute de quoi il sera réputé favorable.
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