Édition du mardi 10 avril 2018
Routes secondaires : 13 % des automobilistes s'y sentent en sécurité, mais 76 % sont opposés à une baisse de la vitesse
Plus des trois-quarts des Français (76 %) se disent opposés à l’abaissement de la vitesse autorisée de 90 à 80 km/h prévue par le gouvernement le 1er juillet prochain sur le réseau secondaire. C’est l’un des résultats que révèle le 14e baromètre annuel Axa Prévention (1), publié ce matin, concernant le comportement des Français au volant.
Pourtant, ils ne sont que 13 % à se sentir en sécurité sur ces routes secondaires et dénoncent généralement le comportement des autres usagers (85 %), mais aussi le manque d’entretien des infrastructures (56 %) et la mauvaise signalisation des dangers (23 %).
Malgré une « légère amélioration », les chiffres concernant les excès de vitesse restent « bien trop élevés pour s’en réjouir », selon le baromètre, puisque 78 % des Français sont encore concernés par les excès de vitesse en 2018, contre 83 % en 2017. Dans le détail, 54 % roulent à 100-110 km/h (contre 60 % en 2017) et 15 % à 120-130 km/h (contre 18 % en 2017) sur ces routes limitées à 90 km/h. Ce qui fait dire à Axa Prévention que « rouler trop vite reste résolument un mal français ».
Pour autant, plus de la moitié des conducteurs estiment que la mesure de réduction de la limitation de vitesse sur près de 400 000 km de routes secondaires annoncée par le gouvernement dans le cadre d’un plan de sécurité routière est « une nouvelle taxe déguisée » alors que 36 % la trouvent « inutile ». Reste que 71% des automobilistes expliquent qu’il leur arrive déjà de rouler parfois à 80 km/h, mais principalement parce qu’ils y sont « contraints à cause des conditions de circulation ».
Si le réseau secondaire reste le plus meurtrier puisqu’il concentre 55 % des accidents mortels (1 911 morts en 2016), la conduite en ville a, quant à elle, connu plus de 1 000 tués en 2016 et 37 176 accidents corporels. Là aussi, les excès de vitesse sont courants puisque 30 % des automobilistes y roulent à plus de 65 km/h en 2018, contre 34 % en 2017, dans des zones pourtant limitées à 50. De plus, une large majorité de conducteurs avouent ne pas s’arrêter au feu orange (74 %) et 39 % reconnaissent doubler sans mettre leur clignotant.
Pour ceux-ci, l’alcool et le téléphone sont davantage dangereux. Ils approuvent ainsi à 64 % le recours étendu aux éthylotests antidémarrage (EAD) pour les personnes en récidive de conduite en état alcoolique, prévu dans le plan gouvernemental. Et même si 38 % avouent téléphoner en conduisant (contre 47 % en 2017), ils sont 69 % à prôner un durcissement des sanctions pour son usage au volant.
Par ailleurs, plus de neuf Français sur dix estiment que les rapports sur la route ne s’améliorent pas. Que se soit les automobilistes, les conducteurs de deux-roues motorisés, les cyclistes ou encore les piétons.
Consulter le baromètre.
(1) Enquête réalisée par Kantar TNS du 12 au 19 janvier 2018 sur un échantillon national de 1 560 automobilistes représentatifs.
Pourtant, ils ne sont que 13 % à se sentir en sécurité sur ces routes secondaires et dénoncent généralement le comportement des autres usagers (85 %), mais aussi le manque d’entretien des infrastructures (56 %) et la mauvaise signalisation des dangers (23 %).
Malgré une « légère amélioration », les chiffres concernant les excès de vitesse restent « bien trop élevés pour s’en réjouir », selon le baromètre, puisque 78 % des Français sont encore concernés par les excès de vitesse en 2018, contre 83 % en 2017. Dans le détail, 54 % roulent à 100-110 km/h (contre 60 % en 2017) et 15 % à 120-130 km/h (contre 18 % en 2017) sur ces routes limitées à 90 km/h. Ce qui fait dire à Axa Prévention que « rouler trop vite reste résolument un mal français ».
Pour autant, plus de la moitié des conducteurs estiment que la mesure de réduction de la limitation de vitesse sur près de 400 000 km de routes secondaires annoncée par le gouvernement dans le cadre d’un plan de sécurité routière est « une nouvelle taxe déguisée » alors que 36 % la trouvent « inutile ». Reste que 71% des automobilistes expliquent qu’il leur arrive déjà de rouler parfois à 80 km/h, mais principalement parce qu’ils y sont « contraints à cause des conditions de circulation ».
Si le réseau secondaire reste le plus meurtrier puisqu’il concentre 55 % des accidents mortels (1 911 morts en 2016), la conduite en ville a, quant à elle, connu plus de 1 000 tués en 2016 et 37 176 accidents corporels. Là aussi, les excès de vitesse sont courants puisque 30 % des automobilistes y roulent à plus de 65 km/h en 2018, contre 34 % en 2017, dans des zones pourtant limitées à 50. De plus, une large majorité de conducteurs avouent ne pas s’arrêter au feu orange (74 %) et 39 % reconnaissent doubler sans mettre leur clignotant.
Pour ceux-ci, l’alcool et le téléphone sont davantage dangereux. Ils approuvent ainsi à 64 % le recours étendu aux éthylotests antidémarrage (EAD) pour les personnes en récidive de conduite en état alcoolique, prévu dans le plan gouvernemental. Et même si 38 % avouent téléphoner en conduisant (contre 47 % en 2017), ils sont 69 % à prôner un durcissement des sanctions pour son usage au volant.
Par ailleurs, plus de neuf Français sur dix estiment que les rapports sur la route ne s’améliorent pas. Que se soit les automobilistes, les conducteurs de deux-roues motorisés, les cyclistes ou encore les piétons.
A.W.
Consulter le baromètre.
(1) Enquête réalisée par Kantar TNS du 12 au 19 janvier 2018 sur un échantillon national de 1 560 automobilistes représentatifs.
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