Chute de plus d'un tiers du nombre des morts sur les routes en janvier 2003 par rapport à la même période de 2002, selon le gouvernement

Après le bon résultat de décembre (-28,7%), le nombre des morts sur les routes de France a chuté de 33,3% en janvier 2003 par rapport à janvier 2002, ce qui confirme, selon le ministre des Transports Gilles de Robien, une "prise de conscience". Ce nouveau bilan a été immédiatement salué par les associations de lutte contre l'insécurité routière décrétée "grand chantier" national par le président Jacques Chirac le 14 juillet 2001. "On peut rêver à des résultats durables qui nous feraient rejoindre les meilleurs pays d'Europe", a estimé Geneviève Jurgensen, porte-parole de la Ligue contre la violence routière. "On est habitué à commenter depuis plusieurs décennies des différences de 3 ou 4%, non significatives. Une différence pareille n'arrive pas par hasard". "Chirac a changé la donne. Cela fait enfin une rupture. Mais je suis parfaitement consciente des résistances sourdes qui existent encore", a souligné Christiane Cellier, présidente de la Fondation Anne Cellier. La Prévention routière, elle, voit "la preuve qu'il est possible, en France comme dans d'autres pays, de faire baisser le nombre d'accidents de la route grâce à une action volontariste de sensibilisation". "Pour le septième mois consécutif, il y a une forte baisse du nombre d'accidents corporels, beaucoup moins de tués. Deux cents vies humaines ont été sauvées au mois de janvier, il y a 2 000 personnes qui auraient pu être blessées si on était parti sur les mêmes tendances", s'est pour sa part félicité Gilles de Robien sur iTélévision. En janvier de l'année dernière, le nombre de tués sur les routes s'était établi à 592 contre 395 en janvier 2003, selon les chiffres annoncés mardi. "On est sur une bonne tendance mais rien n'est gagné", a commenté le ministre, en soulignant notamment qu'il y avait "toujours trop d'accidents corporels". Un double bémol doit toutefois être mis. D'abord, car ces statistiques sont encore provisoires, comme l'indique l'Observatoire national interministériel de sécurité routière. Ensuite, parce qu'avec les importantes chutes de neige en janvier les automobilistes sont probablement moins sortis et ont roulé moins vite. Les spécialistes notent par ailleurs que ces bons résultats ont été paradoxalement obtenus alors que les textes législatifs et réglementaires de ce "grand chantier" n'ont pas encore été adoptés mais seulement largement annoncés. Ce que Gilles de Robien a résumé par ces mots : "On se dit maintenant qu'on risque lourd si l'on continue de conduire comme il y a un an". c=http://www.update

Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2