Édition du jeudi 20 juin 2002
Retour du bœuf britannique : l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) doit rendre ses conclusions fin juin
On saura à la fin du mois de juin si les cantines scolaires pourront ou non remettre à nouveau à leur menu du buf dorigine britannique. Cest en effet à cette date que seront connus les résultats dune étude menée par lAgence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA).
Parmi les 67% de communes qui, en novembre 2000, avaient retiré le buf (britannique ou non) des cantines du primaire, 64% avaient réintroduit du buf (non britannique) depuis, selon une étude du cabinet Sylab-Ypsis, rendue publique début février dernier par le Centre d'information des viandes (CIV), qui représente la filière bovine. Fin 2000, de nombreux parents d'élèves, inquiets, avaient fait pression auprès des élus locaux pour que cette viande soit retirée des assiettes de leurs enfants.
Lors dun dîner de travail qui a réuni, hier soir à lElysée, le président de la République Jacques Chirac et le Premier ministre britannique Tony Blair, ce dernier a demandé au président français de mettre un terme à l'embargo sur la viande de buf britannique, qu'il juge "illégal". "L'embargo sur le buf britannique est totalement illégal. Il n'y aucune raison de le maintenir - aucune raison scientifique, aucune raison censée, aucune raison légale", avait déclaré le Premier ministre britannique devant le Parlement de Grande-Bretagne. Nous espérons vivement que les Français se conformeront à leurs obligations juridiques".
Pour ce qui concerne le buf, nous avons à nouveau interrogé notre organisme scientifique qui doit répondre à la fin de ce mois", a indiqué mercredi soir Jacques Chirac dans la cour de l'Elysée.
La Commission européenne a décrété en mars 1996 un embargo sur toutes les exportations de buf britannique après l'établissement d'un lien entre la maladie de la vache folle et sa variante humaine, la maladie de Creutzfeld-Jacob.
Cette mesure a été levée durant l'été 1999, le comité scientifique de l'Union européenne ayant estimé que le risque était désormais très faible.
Le gouvernement français a toutefois maintenu unilatéralement cette mesure, estimant que la preuve n'avait pas encore été faite de l'inocuité du buf britannique.
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