Édition du mardi 26 février 2002
La distribution d'imprimés sur la voie publique ne peut être interdite par le maire que « si les nécessités de l'ordre public le justifient et à la condition que l'interdiction ne soit pas générale, absolue et permanente »
LAssociation des maires de France (AMF) a exprimé, vendredi, dans un communiqué, son « étonnement des propos tenus lors des débats du Sénat sur la diffusion des quotidiens gratuits». Elle rappelle que, lors de ce débat, il a été indiqué quil « appartient aux collectivités locales dapprécier les conditions dans lesquelles autoriser ou non la distribution de ces journaux ».
LAMF précise que, « tant par respect des règles de droit que par respect de la liberté dentreprendre et de communiquer, il ne paraît pas utile de placer les maires en première ligne dans une matière où ils nont pas de compétence clairement établie » sauf celle dassurer « le bon ordre, la sécurité, la tranquillité, la salubrité ».
Les maires de France rappellent aussi que, si elle est soumise à déclaration, la distribution dimprimés sur la voie publique ne peut être interdite par le maire, comme autorité de police, que « si les nécessités de lordre public le justifient et à la condition que linterdiction ne soit pas générale, absolue et permanente ».
Un conflit est apparu ces dernières semaines avec la distribution de journaux quotidiens gratuits, tels le suédois «Metro», à Paris, et «MarseillePlus» (Hachette Filippachi Medias), un autre, « 20 minutes » (groupe norvégien Schibsted), devant les rejoindre. Le Syndicat du livre CGT s'oppose à la sortie de ces journaux au motif qu'ils ne sont ni fabriqués, ni distribués « selon les règles de la profession ».
Une réunion du conseil de gérance des Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP), comptant les cinq représentants de la presse et les trois d'Hachette, s'est tenue vendredi dernier pour aborder la question des quotidiens gratuits et examiner la demande de Metro d'une distribution spécifique par les Messageries, ce que réclame le Syndicat du livre CGT.
Une rencontre entre le Livre CGT et le Syndicat de la presse parisienne (SPP) était également en cours. Cette organisation compte notamment pour membres la Socpresse (Figaro), le Monde, Libération, Les Echos et la Tribune. Dans un communiqué, le SPP demande aux quotidiens gratuits de "suspendre leur parution pendant les quelques jours nécessaires" aux "mises au point" sur leur fabrication et leur distribution.
Le SPP dit par ailleurs se tenir "prêt à participer immédiatement, à l'invitation des pouvoirs publics et de la ministre de la Communication, à la réunion permettant de définir les modalités de fabrication et de distribution éventuelles des quotidiens gratuits et d'en apprécier les conséquences sur l'équilibre publicitaire, économique et social des quotidiens et de l'information en France".
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