Rénovation urbaine : l'Anru valide les principes d'utilisation des 2 milliards d'euros supplémentaires promis par Jean Castex
Le conseil d’administration de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) a validé, mardi, « les principes d’utilisation » des 2 milliards d’euros supplémentaires qui viendront s’ajouter à l’enveloppe de 10 milliards d’euros destinée au programme de renouvellement urbain (NPNRU). La « traduction opérationnelle » sur ces programmes se fera « au plus vite » auprès des habitants, a indiqué l’Agence dans un communiqué, afin de « contribuer à une meilleure mixité sociale et territoriale ».
Terminer et amplifier les projets
Annoncé par Jean Castex lors du Conseil Interministériel des Villes qui s’est tenu fin janvier, cette rallonge à la rénovation urbaine doit permettre de « poursuivre la transformation profonde des quartiers déjà à l’œuvre », puisque « les 2 milliards supplémentaires ne seront pas gérés différemment des 10 premiers, mais ils permettront d’aller au bout des intentions des acteurs locaux sur de nombreux projets », a souligné Olivier Klein, président du conseil d’administration de l’Anru.
En présence d’Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du Logement, et de Nadia Hai, ministre chargée de la Ville, ce dernier a ainsi défini les grandes orientations d’allocation de ces 2 milliards d’euros supplémentaires, qui seront utilisés à la fois pour « terminer la validation des projets restant en préparation au bon niveau d’ambition » et « permettre pour les projets déjà validés une amplification, en réponse aux clauses de revoyure programmées et aux nouvelles ambitions issues de la crise sanitaire et des nouvelles équipes municipales installées en juin 2020 ».
Financement complémentaire des projets « les plus transformateurs »
Cette enveloppe supplémentaire, qui provient pour l’essentiel d'Action logement, à hauteur de 1,4 milliard d'euros, devrait débloquer l'équivalent d'une centaine de nouvelles opérations avait estimé l’Anru fin janvier, alors que son président précisait que « cela va permettre de réaliser plus de constructions et de réhabilitations de logements, de démolitions de logements dégradés et d’intervenir sur plus d’équipements scolaires, culturels, sportifs, sociaux et d’immobiliers d’entreprises, largement attendus par les habitants et les élus de ces territoires ».
Le programme complet, ainsi revalorisé, pourrait entraîner l’accompagnement de plus de 110 000 démolitions de logements sociaux, près de 100 000 constructions de nouveaux logements, la réhabilitation de plus de 150 000 logements et le soutien à plus de 1 000 équipements publics, selon l’Agence.
« Les demandes de financements complémentaires formalisées ces prochains mois par les collectivités, en lien avec les bailleurs sociaux, seront instruites dans le cadre habituel de discussion avec l’Anru, en prenant particulièrement en compte les projets les plus lourds et transformateurs, la capacité des acteurs à les déployer rapidement et l’intégration de thématiques prioritaires (transition écologique et énergétique, égalité des chances, santé, développement économique…) », a également précisé l’Agence.
A.W.
Consulter le dossier de presse du Comité interministériel à la ville.
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