Édition du mercredi 23 février 2005
Le ministre de l'Intérieur rappelle que les maires ne peuvent s'opposer à la construction d'édifices cultuels que pour des motifs liés à l'application des règles en vigueur
Dans une récente circulaire, le ministre de lIntérieur indique aux préfets quil doivent rappeler aux maires et aux représentants des associations formées pour lexercice du culte les principes pour la construction ou laménagement dédifices du culte.
Ce rappel doivent leur permettre déviter la multiplication des situations litigieuses.
Le ministre rappelle que « le principe de séparation des églises et de lEtat, fixé par la loi du 9 décembre 1905 et le principe fondamental de laïcité inscrit dans la Constitution, font de la neutralité la pierre angulaire des relations des autorités publiques avec les organes religieux ».
Mais, selon lui, « la neutralité ne signifie cependant pas lindifférence à légard du fait religieux puisquaux termes mêmes de la loi 9 décembre 1905 la République garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées par la loi dans lintérêt de lordre public (article 1er) ».
Le ministre en charge des cultes estime que « lédification dun lieu de culte ne peut être empêchée que pour des motifs liés à lapplication des règles en vigueur, notamment des règles en matière durbanisme et de construction des édifices recevant du public ».
Il indique ainsi trois de ces principes, quà lappui de la jurisprudence il convient de respecter.
- Le droit de lurbanisme ne doit pas être détourné de son objet pour empêcher la construction dun édifice du culte. Et le juge judiciaire peut qualifier « de voie de fait lutilisation inappropriée par une autorité municipale de son droit de préemption pour empêcher lédification dun lieu de culte. »
- Un plan doccupation des sols peut réserver un emplacement pour lédification dun lieu de culte « car un édifice cultuel peut présenter, au regard des caractéristiques de lopération urbanistique projetée, le caractère dune installation dintérêt général » (Conseil dEtat).
- Le ministre rappelle cependant que tout projet de construction doit bien évidemment faire lobjet dune demande de permis de construire en conformité avec les règles nationales et locales durbanisme, sous peine dêtre refusé à bon droit.
Mais, « a contrario, dès lors que les règles sont respectées, le refus de délivrer le permis de construire encourt lannulation ».c=http://www.domaincld.co
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