Édition du mardi 25 novembre 2003
Le maire de Saint-Laurent-en-Caux (Seine-Maritime) s'oppose à l'implantation d'un centre de loisirs musulman
Le maire de Saint-Laurent-en-Caux (Seine-Maritime) Fernand Leforestier s'oppose à l'implantation, "illégale" selon lui, d'un centre de loisirs dans une ancienne ferme de la commune qui vient d'être rachetée par une société civile immobilière dirigée par le secrétaire général du Conseil des imams de France, Dhaou Meskine.
Dhaou Meskine, imam à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et fondateur du premier collège musulman de France à Aubervilliers, projette de créer un centre de vacances qui pourrait également accueillir des classes vertes durant l'année scolaire.
Le maire de cette petite commune de 750 habitants l'accuse d'avoir toujours maintenu le flou sur ses projets et affirme que le plan d'occupation des sols ne permet pas les travaux nécessaires à la transformation de la ferme.
Dhaou Meskine affirme que la création d'une société civile immobilière doit répondre à la méfiance des habitants de Saint-Laurent-en-Caux puisque le centre ne serait pas réservé aux associations musulmanes mais offert à la location à toute association sans discrimination.
Le maire se défend que son refus soit motivé par autre chose que la nécessité de respecter le plan d'occupation des sols. "Ce n'est pas du racisme", a-t-il déclaré lundi à l'AFP. Il trouve cependant "normale" l'inquiétude de la population "lorsqu'on voit ce qui se passe dans les banlieues et lorsqu'on parle du foulard tous les jours".
Selon le maire, la présence d'un poulailler à proximité des bâtiments ainsi que des "indices de vides" sur le terrain (peut-être d'anciennes marnières), interdisent tous travaux importants.
"J'ai demandé au préfet l'aide de la force publique s'ils construisent illégalement, mais je n'ai pas eu de réponse", déclare-t-il.
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