Édition du jeudi 21 mars 2019
Réforme constitutionnelle : des propositions pour « revivifier le droit de pétition devant le Sénat »
Réuni hier par le président du Sénat, Gérard Larcher, le groupe de travail sénatorial sur la révision constitutionnelle a fait de nouvelles propositions concernant « les instruments de démocratie directe et de démocratie participative ».
Réaffirmant que la démocratie directe ou participative est « complémentaire de la démocratie représentative » et qu’il n’y a « pas lieu d’opposer l’une à l’autre », Gérard Larcher a proposé trois mesures visant à « revivifier le droit de pétition devant le Sénat », parmi lesquelles un « droit de tirage citoyen » qui permettrait, sur la base de pétitions recueillant un nombre significatif de signatures, « la création, une fois par session, d’une mission d’information sénatoriale ».
Mise en œuvre expérimentale dès la rentrée 2019
Il a également suggéré de mettre en place « un droit d’initiative législative » qui prendrait la forme d’une pétition présentée sous forme de « texte législatif » et « ayant recueilli un nombre significatif de signatures [qui] pourrait donner lieu, une fois par session, à l’inscription d’une proposition de loi ». La mise en place de séances de questions posées par les citoyens soit aux membres du gouvernement, soit aux sénateurs, fait aussi partie des solutions énoncées par le groupe de travail, dont les membres sont des sénateurs issus de tous les groupes politiques de la Haute assemblée.
Ces nouveaux outils pourraient être mis en œuvre, « à titre expérimental », dès la session parlementaire 2019-2020 et sous le contrôle de la conférence des présidents, a indiqué Gérard Larcher.
Le président du Sénat a, par ailleurs, proposé que tout projet de loi soumis à référendum soit obligatoirement « l’objet d’un contrôle préalable du Conseil constitutionnel, afin de garantir la protection des droits et libertés fondamentaux ».
La procédure de referendum d’initiative partagée étant trop « difficile » à mettre en œuvre, selon Gérard Larcher, du fait qu’elle nécessite les signatures d'un cinquième des parlementaires et d'un dixième du corps électoral notamment, Gérard Larcher a préconisé de faciliter son déclenchement en abaissant de moitié les seuils requis pour enclencher la procédure et de créer « une nouvelle procédure initiée directement par les citoyens en inversant les phases de recueil des soutiens ».
A noter que le président du Sénat signale, sans plus de précision, que les membres du groupe de travail ont également débattu des « moyens de renforcer l’initiative citoyenne territoriale » et ceux visant à « clarifier le régime juridique des consultations locales ».
Ce groupe de travail sénatorial avait déjà remis, il y a un an, au président de la République une quarantaine de propositions autour de la réforme constitutionnelle, sur les collectivités locales et le travail parlementaire. Il avait notamment rappelé son opposition à la limitation du cumul de mandats dans le temps (lire Maire info du 25 janvier 2018).
Reste que ce projet de réforme constitutionnelle a été, depuis, reporté sine die à la suite, notamment, de l'affaire Benalla l'été dernier.
Réaffirmant que la démocratie directe ou participative est « complémentaire de la démocratie représentative » et qu’il n’y a « pas lieu d’opposer l’une à l’autre », Gérard Larcher a proposé trois mesures visant à « revivifier le droit de pétition devant le Sénat », parmi lesquelles un « droit de tirage citoyen » qui permettrait, sur la base de pétitions recueillant un nombre significatif de signatures, « la création, une fois par session, d’une mission d’information sénatoriale ».
Mise en œuvre expérimentale dès la rentrée 2019
Il a également suggéré de mettre en place « un droit d’initiative législative » qui prendrait la forme d’une pétition présentée sous forme de « texte législatif » et « ayant recueilli un nombre significatif de signatures [qui] pourrait donner lieu, une fois par session, à l’inscription d’une proposition de loi ». La mise en place de séances de questions posées par les citoyens soit aux membres du gouvernement, soit aux sénateurs, fait aussi partie des solutions énoncées par le groupe de travail, dont les membres sont des sénateurs issus de tous les groupes politiques de la Haute assemblée.
Ces nouveaux outils pourraient être mis en œuvre, « à titre expérimental », dès la session parlementaire 2019-2020 et sous le contrôle de la conférence des présidents, a indiqué Gérard Larcher.
Le président du Sénat a, par ailleurs, proposé que tout projet de loi soumis à référendum soit obligatoirement « l’objet d’un contrôle préalable du Conseil constitutionnel, afin de garantir la protection des droits et libertés fondamentaux ».
La procédure de referendum d’initiative partagée étant trop « difficile » à mettre en œuvre, selon Gérard Larcher, du fait qu’elle nécessite les signatures d'un cinquième des parlementaires et d'un dixième du corps électoral notamment, Gérard Larcher a préconisé de faciliter son déclenchement en abaissant de moitié les seuils requis pour enclencher la procédure et de créer « une nouvelle procédure initiée directement par les citoyens en inversant les phases de recueil des soutiens ».
A noter que le président du Sénat signale, sans plus de précision, que les membres du groupe de travail ont également débattu des « moyens de renforcer l’initiative citoyenne territoriale » et ceux visant à « clarifier le régime juridique des consultations locales ».
Ce groupe de travail sénatorial avait déjà remis, il y a un an, au président de la République une quarantaine de propositions autour de la réforme constitutionnelle, sur les collectivités locales et le travail parlementaire. Il avait notamment rappelé son opposition à la limitation du cumul de mandats dans le temps (lire Maire info du 25 janvier 2018).
Reste que ce projet de réforme constitutionnelle a été, depuis, reporté sine die à la suite, notamment, de l'affaire Benalla l'été dernier.
A.W.
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