Édition du vendredi 3 décembre 2010
Le projet de loi organique rendant applicable le référendum d'initiative populaire serait soumis au Conseil des ministres du 22 décembre
Philippe Richert, ministre chargé des Collectivités territoriales, a annoncé jeudi à lAssemblée nationale que le projet de loi organique rendant applicable le référendum d'initiative populaire serait soumis au Conseil des ministres du 22 décembre. Cette annonce est intervenue au cours de lexamen dune proposition de loi organique, portée par les Verts, sur le même sujet.
Le référendum dinitiative populaire a été inscrit dans la Constitution (article 11) lors de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, sur la base des propositions formulées par le «comité Vedel», puis par le «comité Balladur». Selon le rapport sur la proposition de loi, cette nouvelle procédure prévoit:
«un champ dapplication correspondant à celui visé au premier alinéa de larticle 11 de la Constitution: organisation des pouvoirs publics, réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la Nation ainsi que les services publics qui y concourent, autorisation de la ratification dun traité ayant des incidences sur le fonctionnement des institutions;
«une initiative combinant un cinquième des membres du Parlement et un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales;
«une initiative prenant la forme dune proposition de loi en bonne et due forme ab initio, respectant, par conséquent, les règles relatives au dépôt et à la recevabilité tant financière que législative des propositions de loi;
«limpossibilité pour la proposition de loi davoir pour objet labrogation dune disposition législative promulguée depuis moins dun an, cela afin déviter que ce référendum ne devienne une arme de contestation dune nouvelle législation et pour ainsi dire dobstruction du travail du législateur;
«un contrôle de la conformité à la Constitution de la proposition de loi par le Conseil constitutionnel, avant quelle ne soit soumise à référendum. Le Conseil est également chargé de contrôler la régularité de la procédure (par exemple, vérification du nombre et de la validité des pétitions des électeurs);
«la possibilité pour le Parlement de se contenter dexaminer la proposition de loi pour quelle ne soit pas soumise au référendum».
Au cours du débat, Philippe Richert a précisé que «depuis la révision constitutionnelle de 2008, le Gouvernement a engagé un travail en profondeur pour proposer des modalités sécurisées de mise en uvre de larticle 11 de la Constitution». «Un travail très important a été mené qui a impliqué, entre autres, les services du ministère de lIntérieur, lINSEE, lAgence nationale de la sécurité des systèmes». Le projet a été transmis au Conseil d'Etat, a indiqué le ministre. Les modalités retenues devront présenter «toutes les garanties requises afin dassurer le caractère effectif du droit de soutien en évitant notamment les fraudes ainsi que celui du contrôle du nombre de soutiens apportés à linitiative», a souligné le ministre.
Il a par ailleurs précisé quil sagit «dune procédure massive qui implique une réflexion très poussée sur la procédure de recueil, de centralisation et de contrôle des soutiens en termes de moyens humains, techniques et budgétaires».
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