Édition du lundi 29 septembre 2014
Redevance poids lourds : et encore un report !
L’ex-écotaxe, même rebaptisée « péage de transit poids lourds », a de nouveau du plomb dans l’aile : le gouvernement a annoncé vendredi qu’elle ne serait pas mise en place le 1er janvier prochain comme prévu, mais… plus tard. Même si le gouvernement s’en défend et parle seulement d’un nécessaire « temps d’adaptation », il s’agit bien d’un recul face à la profession des transporteurs routiers, particulièrement remontés. Seule est maintenu le principe d’une « expérimentation » à blanc du système de collecte, qui devrait démarrer le 1er octobre.
On se souvient que l’écotaxe, qui avait pour but de financer les grandes infrastructures de transport, devait être mise en œuvre en juillet 2013. Repoussée une première, puis une deuxième fois, elle fut finalement abandonnée après l’embrasement, au propre comme au figuré, de la Bretagne, lors du mouvement des Bonnets rouges.
En juin dernier, la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, annonçait que les portiques écotaxe installés sur le réseau routier dans tout le pays n’allaient pas être envoyés à la ferraille, mais allaient servir pour l’encaissement d’une nouvelle mouture de la taxe, le péage de transit. Avec à la clé une diminution de moitié des recettes attendues – 600 millions par an, contre 1,5 milliard pour feu l’écotaxe – au grand dam de l’Afitf (l’Agence pour le financement des infrastructures de transport en France) et de nombreuses collectivités qui attendaient cette manne pour financer leurs projets de transports collectifs.
Où en est-on aujourd’hui ? Il est un peu difficile de s’y retrouver dans les déclarations des uns et des autres. Alors que la mairie de Paris a annoncé la semaine dernière qu’elle allait incessamment lancer le péage de transit sur le périphérique de la capitale, le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, a lui annoncé le report de la taxe, tout en affirmant qu’il ne s’agit nullement d’un recul. Quant aux organisations professionnelles de transporteurs, elles ne l’entendent pas de cette oreille, puisqu’elles ont publié vendredi un communiqué commun assez triomphaliste, se félicitant du report et espérant qu’au terme de l’expérimentation se posera la question de l’abandon de cette taxe.
Même si la redevance poids lourds est finalement maintenue, il se posera la question de la compensation du manque à gagner de 50 % généré par l’abandon de l’écotaxe. Il semble de plus en plus évident que le gouvernement se dirige vers une augmentation de deux centimes par litre du prix du gasoil, dès l’année prochaine. Mais cette augmentation se heurtera forcément à l’opposition des transporteurs, si bien qu’Alain Vidalies a d’ores et déjà annoncé que cette mesure, si elle est confirmée, « ne concernera pas le transport routier ».
Le feuilleton est certainement bien loin d’être terminé.
On se souvient que l’écotaxe, qui avait pour but de financer les grandes infrastructures de transport, devait être mise en œuvre en juillet 2013. Repoussée une première, puis une deuxième fois, elle fut finalement abandonnée après l’embrasement, au propre comme au figuré, de la Bretagne, lors du mouvement des Bonnets rouges.
En juin dernier, la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, annonçait que les portiques écotaxe installés sur le réseau routier dans tout le pays n’allaient pas être envoyés à la ferraille, mais allaient servir pour l’encaissement d’une nouvelle mouture de la taxe, le péage de transit. Avec à la clé une diminution de moitié des recettes attendues – 600 millions par an, contre 1,5 milliard pour feu l’écotaxe – au grand dam de l’Afitf (l’Agence pour le financement des infrastructures de transport en France) et de nombreuses collectivités qui attendaient cette manne pour financer leurs projets de transports collectifs.
Où en est-on aujourd’hui ? Il est un peu difficile de s’y retrouver dans les déclarations des uns et des autres. Alors que la mairie de Paris a annoncé la semaine dernière qu’elle allait incessamment lancer le péage de transit sur le périphérique de la capitale, le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, a lui annoncé le report de la taxe, tout en affirmant qu’il ne s’agit nullement d’un recul. Quant aux organisations professionnelles de transporteurs, elles ne l’entendent pas de cette oreille, puisqu’elles ont publié vendredi un communiqué commun assez triomphaliste, se félicitant du report et espérant qu’au terme de l’expérimentation se posera la question de l’abandon de cette taxe.
Même si la redevance poids lourds est finalement maintenue, il se posera la question de la compensation du manque à gagner de 50 % généré par l’abandon de l’écotaxe. Il semble de plus en plus évident que le gouvernement se dirige vers une augmentation de deux centimes par litre du prix du gasoil, dès l’année prochaine. Mais cette augmentation se heurtera forcément à l’opposition des transporteurs, si bien qu’Alain Vidalies a d’ores et déjà annoncé que cette mesure, si elle est confirmée, « ne concernera pas le transport routier ».
Le feuilleton est certainement bien loin d’être terminé.
F.L.
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