Édition du mercredi 29 janvier 2003
Recul des naissances (- 8 000) en 2002, selon l'INSEE
La France, qui comptait début janvier 61,4 millions d'habitants, départements d'Outre-mer inclus, a enregistré l'an dernier un nombre de naissances légèrement inférieur à celui de 2001, révèle l'INSEE dans son bilan démographique 2002 publié mercredi.
Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques, la population française représente actuellement 16% de la population européenne, derrière l'Allemagne (82,6 millions d'habitants). En 2004, lorsque l'Union accueillera 10 nouveaux pays en son sein, sa population devrait dépasser celle des Etats-Unis (279 millions) et de la Fédération de Russie (145 millions) réunis. En effet, pour 2003, la population des 25 pays s'élève à 455 millions d'habitants.
Malgré les rumeurs de nouveau baby-boom depuis l'an 2000, l'INSEE a constaté que la France avait enregistré l'an passé une légère diminution des naissances : 795 700 bébés sont nés en 2002, soit 8 000 de moins qu'en 2001. Les femmes mettent au monde en moyenne autant d'enfants que les années précédentes (190 enfants pour 100 femmes), mais elles sont moins nombreuses à donner la vie et aussi, plus généralement, moins nombreuses en âge de procréer : ce sont les femmes de 20 à 40 ans qui mettent au monde 96% des bébés.
"L'augmentation de la fécondité chez les jeunes femmes, qui était le phénomène marquant depuis deux ans, s'interrompt également", explique Lionel Doisneau, de la division Enquêtes et études démographiques, dans l'étude. "La fécondité des femmes de moins de 30 ans diminue de 1,7% en 2002 alors que celle des femmes de 30 ans et plus poursuit son augmentation (+1,5%)".
En moyenne, les Françaises ont accouché à l'âge de 29,4 ans en 2002, contre 29,3 ans entre 1998 et 2001. Elles sont toujours les Européennes les plus fécondes...derrière les Irlandaises (198 enfants pour 100 femmes en 2001) et loin devant la moyenne européenne (147 enfants pour 100 femmes). Le taux de mortalité infantile continue de baisser pour atteindre le taux le plus bas jamais observé : 4,3 décès pour 1 000 naissances en 2002 contre 4,6 en 2001 et 6 en 1994.
Et la population française continue de vieillir : les personnes de 65 ans et plus représentent 16% de la population, tandis que la part des moins de 20 ans diminue toujours (25,4% en 2003 contre 25,5% en 2002 et 25,7% en 2001).
Quelque 550 200 Français sont morts en 2002, contre 542 000 en 2001. Une augmentation que l'INSEE impute en partie à l'importante épidémie de grippe de l'hiver 2001-2002. Avec un solde migratoire en hausse et un accroissement naturel à 246 000 personnes, l'excédent total de population, c'est-à-dire la croissance démographique, atteint 313 000 personnes. Il dépasse le seuil des 300 000 pour la troisième année consécutive.
Les Françaises vivent toujours bien plus longtemps que les Français et que la moyenne des Européennes. L'espérance de vie à la naissance se stabilise pour les femmes (82,8 ans) et progresse pour les hommes pour atteindre 75,6 ans, soit pour eux une augmentation de deux ans depuis 1994 contre seulement un an pour les femmes.
Après le pic de l'an 2000, le nombre de mariages a lui aussi diminué pour retrouver un niveau voisin de celui des années 1996-1998 : 288 000 unions ont été célébrées l'an passé, soit 8 000 de moins qu'en 2001 (-3%), mais le nombre de Pacs (pacte civil de solidarité) augmente (17 000 sur les neuf premiers mois de 2002, soit 25% de plus que sur la même période l'année précédente). Dans le même temps, le nombre d'enfants nés hors-mariage continue de progresser. Ils étaient 360 000 en 2001 (45% des naissances et 57% des premiers enfants).
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