Édition du jeudi 17 juillet 2008
L'Avicca fait trois propositions pour étendre le très haut débit
LAssociation des villes et collectivités pour les communications électroniques et laudiovisuel (Avicca) a rendu publiques ses réponses à la consultation publique de lArcep sur le déploiement et la mutualisation de la partie terminale des réseaux en fibre optique, en formulant trois propositions permettant détendre le très haut débit.
Pour lassociation, le régime de déploiement du très haut débit, à savoir une concurrence entre opérateurs privés par les infrastructures, actuellement sans péréquation, va amener à la fois des «fractures» entre grandes zones couvertes ou non, et des «fissures» à lintérieur des zones couvertes : portions de rues ou immeubles non fibrés, quil sera très difficile de rattraper ultérieurement.
Les trois schémas soumis à consultation pour la partie mutualisée ont des impacts très différents en termes de couverture du territoire à lintérieur des zones denses. LAvicca privilégie le schéma «lopérateur de zone par rapport aux autres scénarios. Il est toutefois douteux que lArcep ait aujourdhui les moyens réglementaires pour imposer ce schéma, et ce sera sans doute aux collectivités de tendre vers celui-ci, par la gestion de leur domaine public.»
LAvicca estime que «le modèle économique proposé par lARCEP montre bien quil est possible détendre le très haut débit en poussant la mutualisation plus haut dans le réseau quau seul niveau de limmeuble : si les trois quarts des opérateurs utilisent le même segment terminal, il est possible damortir des coûts de construction deux fois supérieurs à ceux des investissements actuels (600 E/prise, contre 300 pour les opérateurs lancés aujourdhui).
Il serait possible daller bien au delà sil est fait appel à des capitaux patients qui nont pas besoin de se rémunérer à plus de 12% comme dans le modèle proposé.»
Elle indique que le modèle économique «montre le fort impact du coût du génie civil sur létendue du déploiement. Avec la proposition tarifaire actuelle de France Telecom, ce tarif monte à 4,73 euros pour du PON et jusquà 17,52 euros pour du point à point. Or le «point de repère sur le déploiement du très haut débit» de lARCEP (mai 2008) indique que des valeurs de 1,5 euro/m/an, pour le génie civil des collectivités (sans considération de surface occupée), sont en adéquation avec les modèles économiques des opérateurs.»
Lassociation considère quil faut «sans doute faire baisser le tarif de France Télécom; ce tarif pourrait ensuite être appliqué par les collectivités pour les "zones rentables", de façon à permettre un subventionnement dans les autres zones, et non un tarif uniforme comme le suggère lARCEP.»
Accéder au site de l'Avicca, lien ci-dessous.
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