Édition du mardi 5 janvier 2016
Les présidents des nouvelles régions françaises prennent les commandes
L'ensemble des nouveaux présidents de région issus des élections de décembre sont désormais en place, après l'élection hier des patrons des sept nouvelles grandes régions françaises.
Les chefs de file des six régions métropolitaines et des quatre régions et territoires d'outremer dont le périmètre n'a pas été modifié lors du redécoupage territorial avaient été élus dès les 17 et 18 décembre. Trois des principaux vainqueurs des régionales, Valérie Pécresse (Les Républicains) en Ile-de-France, Christian Estrosi (LR) en Paca et Jean-Yves Le Drian (PS) en Bretagne, avaient alors été élus.
Nord-Pas-de-Calais-Picardie
Xavier Bertrand (LR) a été élu président de la grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, à l'issue d'un vote auquel les élus Front national ont refusé de participer.
Seul candidat, Xavier Bertrand, 50 ans, qui a remporté l'élection régionale le 13 décembre avec 57,77% des voix contre 42,23% à la présidente du Front national Marine Le Pen, après le retrait de la liste PS, a récolté 116 voix sur 170 inscrits et 116 votants et suffrages exprimés.
Le chef du groupe FN, Philippe Eymery, a justifié le refus de participer par le retrait de la gauche au profit de Xavier Bertrand entre les deux tours, ce qui avait selon lui « perverti l'élection, la faisant passer d'un scrutin proportionnel à un scrutin majoritaire » .
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine
Philippe Richert (LR), dont la liste l'a largement emporté le 13 décembre avec 45,37% des voix contre 37,39% à celle de Florian Philippot (FN), a été élu à la tête de la grande région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
Président sortant de la seule Alsace, il l'a emporté par 102 voix, contre 46 au chef de file du FN. Les 19 élus sur la liste de gauche de Jean-Pierre Masseret - qui avait recueilli 17,24% et s'était maintenu au second tour malgré les consignes nationales du PS - ont voté blanc.
Philippe Richert, 62 ans, a annoncé son intention d'associer l'opposition de gauche au fonctionnement de son exécutif et a proposé au gouvernement un « partenariat » pour lutter contre le chômage.
Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin
Le socialiste Alain Rousset a été élu à la tête de la grande région Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin par 108 voix contre 29 au chef de file du FN, Jacques Colombier. Président sortant de la région Aquitaine, Alain Rousset l'a emporté haut la main en décembre à la tête d'une liste PS-PRG-EELV, avec 44,3%, contre 34% à son adversaire de droite Virginie Calmels.
Lors de son discours d'investiture, Alain Rousset, 64 ans, qui se retrouve à la tête de la plus vaste région de France (84.000 km², l'équivalent de l'Autriche), s'est engagé à ce que la nouvelle collectivité soit « proche de chacun de (ses) territoires ».
Auvergne-Rhône-Alpes
Le numéro deux des Républicains, Laurent Wauquiez, a accédé à la présidence de la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes. Avec 113 voix sur les 204 élus que compte l'assemblée, il a largement devancé le socialiste Jean-François Debat (42 voix), porte-parole du président sortant de Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, qui avait choisi de ne pas se présenter.
Le chef de file du FN Christophe Boudot a rassemblé 34 voix et ceux du PCF, Cécile Cukierman, et du rassemblement EELV et Parti de gauche, Jean-Charles Kohlhaas, 7 et 8 voix.
Bourgogne-Franche-Comté
La socialiste Marie-Guite Dufay a dû attendre le 2e tour pour être élue à la tête de la Bourgogne-Franche-Comté, avec 51 suffrages, soit le plein des voix de gauche, contre 24 à son adversaire FN Sophie Montel.
Au premier tour, deux voix lui avaient manqué : celles des élus PRG qui ambitionnaient de créer un groupe dans l'assemblée. Présidente sortante de Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, 66 ans, l'a emporté de peu le 13 décembre avec 34,68% des voix, devant le candidat LR-UDI François Sauvadet (32,89%) et Sophie Montel (32,44%).
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
À 44 ans, la socialiste Carole Delga, députée de Haute-Garonne, est devenue la plus jeune présidente de région de France. Elle a été élue à la tête de la nouvelle région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées avec 89 voix, sur un total de 158 conseillers régionaux. France Jamet, la candidate du FN, a recueilli 40 voix. 29 élus ont voté blancs ou nuls.
La liste PS-PRG-EELV conduite par Carole Delga l'avait emporté le 13 décembre avec 44,81% des voix, devant celles du FN Louis Aliot (33,87%) et du candidat LR-UDI Dominique Reynié (21,32%), qui s'était maintenu au deuxième tour.
Normandie
Hervé Morin (UDI), ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, a pris les rênes de la nouvelle région Normandie. Seul candidat, le député centriste de l'Eure a recueilli 56 voix, contre 41 votes blancs et nuls et 5 abstentions.
À la tête d'une liste LR-UDI-MoDem-CNPT, Hervé Morin, 54 ans, l'a emporté de justesse le 13 décembre avec 36,4% des suffrages face à la liste de gauche menée par Nicolas Mayer-Rossignol (PS), président sortant de la Haute-Normandie (36,08%), soit seulement 4.708 voix d'avance. La liste FN conduite par Nicolas Bay avait obtenu 27,5% des voix, lors du scrutin le plus serré de France.
L'élection des patrons des grandes régions marque la naissance de ces nouvelles collectivités nées de la fusion des anciennes régions. Depuis le 1er janvier, la France compte ainsi officiellement 13 régions en métropole, contre 22 auparavant, et quatre régions et territoires outremer. (AFP)
Les chefs de file des six régions métropolitaines et des quatre régions et territoires d'outremer dont le périmètre n'a pas été modifié lors du redécoupage territorial avaient été élus dès les 17 et 18 décembre. Trois des principaux vainqueurs des régionales, Valérie Pécresse (Les Républicains) en Ile-de-France, Christian Estrosi (LR) en Paca et Jean-Yves Le Drian (PS) en Bretagne, avaient alors été élus.
Nord-Pas-de-Calais-Picardie
Xavier Bertrand (LR) a été élu président de la grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, à l'issue d'un vote auquel les élus Front national ont refusé de participer.
Seul candidat, Xavier Bertrand, 50 ans, qui a remporté l'élection régionale le 13 décembre avec 57,77% des voix contre 42,23% à la présidente du Front national Marine Le Pen, après le retrait de la liste PS, a récolté 116 voix sur 170 inscrits et 116 votants et suffrages exprimés.
Le chef du groupe FN, Philippe Eymery, a justifié le refus de participer par le retrait de la gauche au profit de Xavier Bertrand entre les deux tours, ce qui avait selon lui « perverti l'élection, la faisant passer d'un scrutin proportionnel à un scrutin majoritaire » .
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine
Philippe Richert (LR), dont la liste l'a largement emporté le 13 décembre avec 45,37% des voix contre 37,39% à celle de Florian Philippot (FN), a été élu à la tête de la grande région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
Président sortant de la seule Alsace, il l'a emporté par 102 voix, contre 46 au chef de file du FN. Les 19 élus sur la liste de gauche de Jean-Pierre Masseret - qui avait recueilli 17,24% et s'était maintenu au second tour malgré les consignes nationales du PS - ont voté blanc.
Philippe Richert, 62 ans, a annoncé son intention d'associer l'opposition de gauche au fonctionnement de son exécutif et a proposé au gouvernement un « partenariat » pour lutter contre le chômage.
Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin
Le socialiste Alain Rousset a été élu à la tête de la grande région Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin par 108 voix contre 29 au chef de file du FN, Jacques Colombier. Président sortant de la région Aquitaine, Alain Rousset l'a emporté haut la main en décembre à la tête d'une liste PS-PRG-EELV, avec 44,3%, contre 34% à son adversaire de droite Virginie Calmels.
Lors de son discours d'investiture, Alain Rousset, 64 ans, qui se retrouve à la tête de la plus vaste région de France (84.000 km², l'équivalent de l'Autriche), s'est engagé à ce que la nouvelle collectivité soit « proche de chacun de (ses) territoires ».
Auvergne-Rhône-Alpes
Le numéro deux des Républicains, Laurent Wauquiez, a accédé à la présidence de la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes. Avec 113 voix sur les 204 élus que compte l'assemblée, il a largement devancé le socialiste Jean-François Debat (42 voix), porte-parole du président sortant de Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, qui avait choisi de ne pas se présenter.
Le chef de file du FN Christophe Boudot a rassemblé 34 voix et ceux du PCF, Cécile Cukierman, et du rassemblement EELV et Parti de gauche, Jean-Charles Kohlhaas, 7 et 8 voix.
Bourgogne-Franche-Comté
La socialiste Marie-Guite Dufay a dû attendre le 2e tour pour être élue à la tête de la Bourgogne-Franche-Comté, avec 51 suffrages, soit le plein des voix de gauche, contre 24 à son adversaire FN Sophie Montel.
Au premier tour, deux voix lui avaient manqué : celles des élus PRG qui ambitionnaient de créer un groupe dans l'assemblée. Présidente sortante de Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, 66 ans, l'a emporté de peu le 13 décembre avec 34,68% des voix, devant le candidat LR-UDI François Sauvadet (32,89%) et Sophie Montel (32,44%).
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
À 44 ans, la socialiste Carole Delga, députée de Haute-Garonne, est devenue la plus jeune présidente de région de France. Elle a été élue à la tête de la nouvelle région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées avec 89 voix, sur un total de 158 conseillers régionaux. France Jamet, la candidate du FN, a recueilli 40 voix. 29 élus ont voté blancs ou nuls.
La liste PS-PRG-EELV conduite par Carole Delga l'avait emporté le 13 décembre avec 44,81% des voix, devant celles du FN Louis Aliot (33,87%) et du candidat LR-UDI Dominique Reynié (21,32%), qui s'était maintenu au deuxième tour.
Normandie
Hervé Morin (UDI), ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, a pris les rênes de la nouvelle région Normandie. Seul candidat, le député centriste de l'Eure a recueilli 56 voix, contre 41 votes blancs et nuls et 5 abstentions.
À la tête d'une liste LR-UDI-MoDem-CNPT, Hervé Morin, 54 ans, l'a emporté de justesse le 13 décembre avec 36,4% des suffrages face à la liste de gauche menée par Nicolas Mayer-Rossignol (PS), président sortant de la Haute-Normandie (36,08%), soit seulement 4.708 voix d'avance. La liste FN conduite par Nicolas Bay avait obtenu 27,5% des voix, lors du scrutin le plus serré de France.
L'élection des patrons des grandes régions marque la naissance de ces nouvelles collectivités nées de la fusion des anciennes régions. Depuis le 1er janvier, la France compte ainsi officiellement 13 régions en métropole, contre 22 auparavant, et quatre régions et territoires outremer. (AFP)
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