Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 20 juillet 2004
Gens du voyage

Quelque 500 Roms, installés sur une friche industrielle dans le sud de Lyon, sont évacués et leurs cabanes détruites

Les derniers occupants d'un bidonville installé sur une friche industrielle dans le sud de Lyon quittaient lundi matin le terrain qui a accueilli plusieurs centaines de personnes depuis un an. A la demande du propriétaire du terrain, qui souhaitait entamer au plus vite des travaux, la cour d'appel de Lyon avait ordonné le 30 mars dernier l'évacuation des quelque 500 Roms, dont près de la moitié d'enfants, qui s'y trouvaient alors. "En application de cette décision de justice, la présence policière a été récemment renforcée, avec une vérification quotidienne des identités et la destruction systématique des cabanes et caravanes abandonnées, pour éviter que d'autres familles s'installent", a-t-on expliqué à la préfecture. Parallèlement, tous les demandeurs d'asile se sont vu proposer une solution de relogement, soit en Rhône-Alpes, soit sur le territoire national, a assuré la préfecture. Selon un responsable de l'Association lyonnaise pour l'insertion par le logement (Alpil), qui accompagne les Roms dans leurs démarches administratives, la plupart des familles sont en fait reparties vers d'autres bidonvilles de l'agglomération lyonnaise. Lundi matin, il ne restait plus qu'une trentaine de personnes, qui sont parties par leurs propres moyens. Trois familles ont accepté des propositions de relogement, ce qui porte à une cinquantaine le nombre d'occupants du bidonville relogés par la préfecture. Dans la matinée, un bulldozer a commencé à creuser des remblais autour du site, pour éviter de nouvelles installations. Pendant un an, plusieurs centaines de personnes, principalement des Roms demandeurs d'asile venus de Roumanie, d'ex-Yougoslavie et de Moldavie, ont vécu sur ce terrain de 20 hectares en bordure du périphérique, au milieu des ordures, avec un seul point d'eau et sans électricité. En avril dernier, deux adolescentes avaient péri dans l'incendie de leur caravane.

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