Le maire d'Argenteuil annule son arrêté anti-mendicité

Après avoir suspendu l'utilisation du répulsif anti sans-abris, le maire d’Argenteuil, Georges Mothron annule son arrêté anti-mendicité. Ce texte, pris le 6 août dernier, interdisait la mendicité dans le centre-ville pendant la période estivale jusqu’en 2012. Cette décision intervient quelques jours après la réunion, qui a rassemblé, mercredi dernier (voir nos infos ci-dessous), des émissaires du ministère du Logement et du haut commissariat chargé de l'exclusion et l’édile à Argenteuil. Cette rencontre visait à «trouver des solutions humaines et adaptées à la situation des sans-abris», suite à l’émoi suscité par l’achat, par la mairie, du Malodore, un spray répulsif pour éloigner les clochards du centre ville. A la mairie, on explique vouloir «se mettre en cohérence avec le ministère du Logement et le haut commissariat chargé de l'exclusion qui ont décidé de donner des moyens à Argenteuil pour régler ses problèmes des SDF». Danielle Huèges représentante de Christine Boutin, a ainsi promis la création d'une «charte» instaurant «une veille sociale» afin d'aller «à la rencontre des personnes qui ont besoin d'aide» qui sera signée par la ville, les riverains, les services sociaux et le ministère. Elle a également précisé que le Malodore avait été retiré de la vente par son fabricant Firchim et que la préfecture du Val-d'Oise avait commandé une analyse pour déterminer sa toxicité. Pour autant le maire ne désavoue pas sa politique. «Je ne regrette pas le principe [du spray], je ne regrette pas l'intention. Je regrette juste l'exploitation médiatique et politique qui s'en est suivie» a-t-il affirmé mercredi. En 2005, la préfecture avait fait annuler son arrêté annuel anti-mendicité d'Argenteuil qui évoquait notamment la «gêne olfactive» induite par les mendiants.

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