Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 15 mai 2008
Éducation

Près de 2.840 communes organisent ce jeudi un service minimum d'accueil dans les écoles en grève

Le service minimum d'accueil (SMA) dans les écoles ne sera finalement expérimenté ce jeudi 15 mai que dans 2.837 communes aujourd'hui, alors même que la grève des enseignants s'annonce bien suivie. Selon ces données publiées par le quotidien "Les Echos" (15/5), cela représente environ 800 communes de plus que le 24 janvier dernier, date à laquelle 2.024 mairies avaient offert aux familles de garder leurs enfants à l'occasion de la première grande grève enseignante. Mais le nombre de communes concernées n’atteint pas 13% du nombre de communes françaises dotées d'une école (22.000). «Ce sera plus difficile ici ou là parce qu'un certain nombre de communes sont passées de droite à gauche» depuis les élections municipales, a reconnu mardi sur RMC le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos. Certains maires fraîchement élus, note le quotidien, ont en effet décidé de résilier la convention qui liait leur ville depuis janvier à l'Education nationale. Le texte prévoit que les personnels - non enseignants - recrutés pour la journée (employés municipaux, parents d'élèves, etc.) soient rémunérés par l'Education nationale grâce à la somme économisée sur les salaires des enseignants grévistes. Pour leur part, les collectivités doivent recevoir une compensation (90 euros de 1 à 15 élèves puis 90 euros par tranche de 15), jugée insuffisante par les élus car elle «ne prend en charge qu’une partie des frais». Pour sa part, l’AMF avait souligné, par la voix de son président Jacques Pélissard, et de son secrétaire général, André Laignel, qu’«il n’appartient pas aux communes de suppléer l’Education nationale en cas de grève des enseignants.» Le président de l’AMF avait précisé cependant que «les communes qui acceptent le SMA ne le font pas pour toucher une contrepartie financière. Certaines d’entre elles, notamment rurales, ne peuvent tout simplement pas mettre en œuvre le service minimum d’accueil en faisant appel à leur personnel communal. Elle sont encore nombreuses à accueillir plusieurs classes mais à n’avoir pour tout personnel disponible qu’un cantonnier et un garde champêtre.»

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