Édition du mercredi 18 octobre 2006
Toulouse: le maire demande à l'Etat l'évacuation immédiate des sans-papiers
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc (UMP), a demandé mardi à l'Etat qu'il fasse procéder à l'évacuation immédiate des 23 familles de sans-papiers, dont une cinquantaine d'enfants, qui occupent un bâtiment municipal après avoir dû quitter leur logement faute de subventions.
«Des familles en situation irrégulière sur le territoire français se sont installées illégalement dans des locaux municipaux», dénonce le maire dans un communiqué en jugeant cette situation «inacceptable». M. Moudenc demande donc au préfet de Haute-Garonne de prendre les mesures nécessaires pour faire évacuer dans les plus brefs délais ces locaux «afin d'y rétablir les activités de services publics qui s'y déroulent habituellement».
Soutenues par le Collectif inter-associations, qui regroupe notamment le Réseau éducation sans frontières (RESF), la Cimade et Médecins du Monde, ces familles sans-papiers, la plupart originaires d'Europe de l'Est, avaient dû quitter lundi matin les hôtels dans lesquels elles étaient hébergées, le financement des collectivités locales arrivant à terme. A ce titre, des subventions avaient été octroyées par le conseil régional Midi-Pyrénées (30.000 et 20.000 euros), la mairie de Toulouse (30.000 euros) et un financement d'urgence transitoire accordé par l'Etat en juin dernier.
Ces familles en attente de régularisation, comptant 48 enfants, dont sept de moins de trois ans, et trois handicapés, ont passé la nuit de lundi à mardi à la belle étoile sur des matelas et lits de camps dressés place du Capitole, avant d'être relogées provisoirement dans un bâtiment municipal abritant les permanences d'élus de l'opposition de gauche, à l'initiative de ces derniers. «Je déplore l'utilisation politicienne que certains élus de l'opposition municipale font sur le dos de ces familles», déplore le maire.
Pour leur part, Emmaus France, la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale, Médecins du Monde et le Secours catholique ont adressé mardi une lettre ouverte au Premier ministre Dominique de Villepin afin que «tout soit mis en oeuvre pour que la situation de ces familles soit réglée rapidement». Et de déplorer «qu'aucune méthode de prévision ou d'anticipation n'a été amorcée par les services des ministères concernés par ces situations récurrentes».pt><
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