Édition du mardi 31 mars 2015
Pour l'AMF, parier sur la chute de l'investissement local est « une erreur majeure »
L’Association des maires de France a publié ce matin un communiqué faisant suite aux chiffres de l’Insee diffusés vendredi dernier et constatant une forte baisse (- 8 %) de l’investissement des collectivités locales en 2014 (lire Maire info du 27 mars). Pour l’AMF, faire chuter l’investissement local est pourtant « la plus mauvaise des solutions ».
Rappelons que l’Insee a révélé que le déficit public du pays a légèrement reculé l’an dernier mais que cette diminution a été due pour sa majeure partie à la diminution de 4,1 milliards d’euros de la « formation brute de capital fixe » – c’est-à-dire de l’investissement – dans les collectivités territoriales. Aux commentateurs qui ont laissé entendre que cette baisse serait normale en année électorale, l’AMF rappelle ce matin qu’en 2008, précédente année d’élections municipales, il y a bien eu une baisse des investissements, mais qu’elle n’a été que de 2,8 % ; rien à voir donc avec les 8 % constatés l’an dernier.
Cette baisse – dont l’ampleur confirme les sombres prévisions que l’AMF avait présentées lors de son congrès, en novembre dernier – est bien due « à la ponction insoutenable sur les collectivités locales (28 milliards d’ici 2017), à laquelle s’ajoutent l’augmentation mécanique du coût de la fonction publique territoriale décidée unilatéralement par l’État (revalorisation des catégories C, augmentation des taux de cotisations retraite…) et la prolifération de normes nouvelles coûteuses qui s’ajoutent année après année ». Pour l’AMF, « cette chute risque de s’amplifier considérablement en 2015 et dans les années à venir ». Cette diminution des investissements aura fatalement des conséquences dramatiques en termes d’emploi et d’équipement en services publics. C’est pourquoi l’AMF estime que « se réjouir de la chute de l’investissement local pour contenir d'un point de vue comptable les déficits des autres responsables de la dépense publique est une erreur économique et sociale majeure ».
L’association, tout en rappelant que les collectivités sont prêtes à prendre leur part dans la réduction des déficits, réitère donc sa demande de voir « réviser le plan triennal de baisse des dotations, tant dans son volume que dans son calendrier ».
Le groupe de travail État-AMF qui est en train de se mettre en place, suite à la rencontre entre les dirigeants de l’AMF et le Premier ministre le 5 mars, va pendant tout le courant du mois d’avril œuvrer à établir un « diagnostic partagé » de la situation, en étudiant notamment les comptes des communes et intercommunalités dont disposent les services de l’État. Pour le bloc communal, une enquête auprès d’un échantillon représentatif de collectivités va également être menée en parallèle pour avoir une estimation réaliste des évolutions financières attendues en 2015 et les prochaines années.
Notons qu’au soir du deuxième tour des élections départementales, dimanche, et encore ce matin sur BFM-TV, le Premier ministre a dit sa volonté de prendre des mesures pour « relancer l’investissement tant privé que public ». Sans en dire plus pour l’instant sur les moyens qu’il compte employer pour y parvenir.
Télécharger les chiffres de l’Insee.
Télécharger l’étude AMF-Banque Postale sur la chute de l’investissement.
Rappelons que l’Insee a révélé que le déficit public du pays a légèrement reculé l’an dernier mais que cette diminution a été due pour sa majeure partie à la diminution de 4,1 milliards d’euros de la « formation brute de capital fixe » – c’est-à-dire de l’investissement – dans les collectivités territoriales. Aux commentateurs qui ont laissé entendre que cette baisse serait normale en année électorale, l’AMF rappelle ce matin qu’en 2008, précédente année d’élections municipales, il y a bien eu une baisse des investissements, mais qu’elle n’a été que de 2,8 % ; rien à voir donc avec les 8 % constatés l’an dernier.
Cette baisse – dont l’ampleur confirme les sombres prévisions que l’AMF avait présentées lors de son congrès, en novembre dernier – est bien due « à la ponction insoutenable sur les collectivités locales (28 milliards d’ici 2017), à laquelle s’ajoutent l’augmentation mécanique du coût de la fonction publique territoriale décidée unilatéralement par l’État (revalorisation des catégories C, augmentation des taux de cotisations retraite…) et la prolifération de normes nouvelles coûteuses qui s’ajoutent année après année ». Pour l’AMF, « cette chute risque de s’amplifier considérablement en 2015 et dans les années à venir ». Cette diminution des investissements aura fatalement des conséquences dramatiques en termes d’emploi et d’équipement en services publics. C’est pourquoi l’AMF estime que « se réjouir de la chute de l’investissement local pour contenir d'un point de vue comptable les déficits des autres responsables de la dépense publique est une erreur économique et sociale majeure ».
L’association, tout en rappelant que les collectivités sont prêtes à prendre leur part dans la réduction des déficits, réitère donc sa demande de voir « réviser le plan triennal de baisse des dotations, tant dans son volume que dans son calendrier ».
Le groupe de travail État-AMF qui est en train de se mettre en place, suite à la rencontre entre les dirigeants de l’AMF et le Premier ministre le 5 mars, va pendant tout le courant du mois d’avril œuvrer à établir un « diagnostic partagé » de la situation, en étudiant notamment les comptes des communes et intercommunalités dont disposent les services de l’État. Pour le bloc communal, une enquête auprès d’un échantillon représentatif de collectivités va également être menée en parallèle pour avoir une estimation réaliste des évolutions financières attendues en 2015 et les prochaines années.
Notons qu’au soir du deuxième tour des élections départementales, dimanche, et encore ce matin sur BFM-TV, le Premier ministre a dit sa volonté de prendre des mesures pour « relancer l’investissement tant privé que public ». Sans en dire plus pour l’instant sur les moyens qu’il compte employer pour y parvenir.
F.L.
Télécharger les chiffres de l’Insee.
Télécharger l’étude AMF-Banque Postale sur la chute de l’investissement.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Les listes électorales pourraient être rouvertes jusqu'au 30 septembre
Élections départementales : résultats définitifs et incertitudes sur certaines présidences
Relations entre population et forces de l'ordre : le gouvernement cherche à améliorer la situation
Universitaires et sénateurs critiquent la conception verticale de l'aménagement du territoire
Retrouver une édition
Accéder au site