Politique de la ville : un appel à projet national pour soutenir les associations
Par A.W.
Le gouvernement vient de lancer, le 3 mars, sa campagne de subventions de la politique de la ville via un appel à projet qui prévoit de soutenir les associations nationales et des opérateurs qui « contribuent à l’animation et à la qualification des acteurs de terrain ou conduisent des projets d’envergure nationale au profit des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville » (QPV).
Piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et la Direction générale des collectivités locales (DGCL), cet appel à projet vise à soutenir les associations pour leur fonctionnement (ingénierie, formation…), et « prioritairement leur rôle de tête de réseau à l’échelle nationale », mais aussi pour « une ou des actions menées pour l’innovation et l’expérimentation de projets ».
Jusqu’au 18 avril
Les candidatures sont à déposer jusqu’au vendredi 18 avril. L’appel à projet rappelle que sont considérées comme têtes de réseaux « les associations nationales qui accompagnent des structures locales, coordonnent leurs actions et leur donnent une visibilité à l’échelle nationale, et exercent une ou plusieurs des missions ».
Parmi celles-ci, le ministère chargé de la Ville cite « la mise en réseau et l’animation, qui correspond à l’animation des membres (échanges, rencontres…) », ainsi que « l’ingénierie, qui comprend les activités d’appui opérationnel aux membres de la tête de réseau (programmes de formation, documentation, supports techniques…) et d’expertise, en lien avec des thématiques d’intervention (études, recherches et développement, prospective…) »
Une dernière mission ciblé par le gouvernement porte sur « le pilotage de projet » qui consiste à « susciter, coordonner ou animer des coopérations autour de projets communs, très fréquemment dans une perspective d’innovation ». « En fonction du stade de développement du projet, le pilotage peut consister en de l’incubation, de l’expérimentation, de la consolidation, de l’essaimage… », détaille-t-il.
Santé mentale et soutien à la parentalité
Deux priorités sont particulièrement retenues pour l’année 2025 avec un « focus » sur le « soutien à la parentalité » et « la santé mentale » , grande cause nationale de l’année.
Pour le reste, les priorités retenues jusqu’en 2026 sont aussi variées que la transition écologique, la réussite éducative et scolaire, l’emploi, le développement économique et l’entreprenariat, l’accès aux droits, aux pratiques culturelles et sportives, au numérique, l’aide à l’accès aux soins et à la prévention, l’amélioration des conditions d’habitat et du cadre de vie, ou encore la promotion de la citoyenneté, de l’engagement et de la participation des habitants ainsi que la cohésion sociale notamment par la médiation sociale et l’attention aux relations entre la jeunesse et les institutions.
Les projets déposés doivent également contribuer à « la promotion des valeurs de la République », « le respect de l’égalité femme homme » et « la lutte contre toutes formes de discriminations ».
Devant « avoir un rayonnement national », les projets proposés devront porter « une attention particulière aux publics jeunes et séniors, la dimension intergénérationnelle des projets étant fortement encouragée » et « les projets en Outre-mer ».
Enfin, « les projets issus ou portés par des démarches coopératives entre acteurs agissant dans les quartiers prioritaires de la ville seront favorisées ».
Parmi les conditions d’éligibilité, on peut retenir que les projets soutenus doivent « répondre exclusivement aux besoins spécifiques des QPV et de leurs habitants et mobiliser prioritairement des crédits de droit commun » alors que « les actions financées dans le cadre du partenariat national doivent avoir un rayonnement national ».
Par ailleurs, « les actions relevant de besoins identifiés localement doivent s’inscrire dans le cadre des contrats de ville et faire l’objet de demandes de subvention au niveau local », explique le ministère qui rappelle qu’une « même action ne saurait bénéficier de financements nationaux et locaux ».
À noter que « les actions relevant du plaidoyer ou de l’interpellation des pouvoirs publics ne seront pas soutenues » et que les projets doivent être prévus « uniquement en année civile ».
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