Édition du jeudi 28 mars 2019
Politique de la ville : des « signes d'amélioration » sur l'emploi
La situation de l’emploi dans les quartiers reste critique mais elle s’améliore. Tel est, schématiquement, le constat dressé par le rapport 2018 de l’Observatoire national de la politique de la ville (ONPV), rendu public mercredi 27 mars.
Comme chaque année, l’Observatoire consacre une partie de son rapport annuel à une thématique. Le choix a porté cette fois ci sur « l’un des piliers de la politique de la ville » comme le rappelle le président de l’ONPV, Jean-François Cordet, à savoir l’emploi et le développement économique, qui, paradoxalement, n’avait pas encore fait l’objet d’étude de l’Observatoire.
Pour l’Observatoire, la situation de l’emploi et du développement économique dans les quartiers prioritaires « demeure détériorée ». Mais il veut voir des « signes » qui montrent des « améliorations ». Comme « la diminution du chômage depuis trois ans », le « dynamisme de la création d’emploi » (notamment d’auto entrepreneurs dans les secteurs du transport et de l’entreposage depuis deux ans) ou le « rattrapage du niveau des diplômes et de l’insertion professionnelle pour les jeunes générations par rapport à leurs ainés ». Ainsi, trois ans après leur sortie de formation initiale, « 63 % des jeunes des QPV au moins titulaires du baccalauréat sont en emploi, contre 78 % pour ceux des autres quartiers ». L’écart perdure mais « il se resserre », souligne l’Observatoire. Son président insiste encore sur la force d’un autre tissu économique, celui de l’économie sociale et solidaire : « Près de 10 000 établissements dans les quartiers qui génèrent plus de 100 000 emplois au niveau national ».
Tous ces constats démontrent, selon Jean-François Cordet, « que les politiques publiques menées dans ces domaines sont très importantes, qu’on y dépense beaucoup d’argent, mais qu’elles portent leurs fruits ». « Sans politiques publiques, nationales et locales, de droit commun ou spécifiques à ces quartiers, sans exonérations fiscales, sans subventions, il n’y aurait pas d’entreprises dans ces quartiers », assure-t-il.
L’exemple des zones franches urbaines est le plus parlant. Car « quand le dispositif s’arrête, les entreprises périclitent ou s’en vont. Soit par manque de compétitivité, soit par opportunisme, soit parce que la clause d’embauche d’habitants des quartiers s’avère trop contraignante ».
Cela justifie pour Jean-François Cordet de « maintenir ces politiques publiques dans ces quartiers mais sans aucun doute aussi de les renforcer ». Car les écarts entre les habitants des quartiers et ceux des autres quartiers des agglomérations auxquels ils appartiennent restent élevés. C’est manifeste sur l’accès à l’emploi. Le taux de chômage en QPV est deux fois et demie supérieur à celui des autres quartiers de l’agglomération (24,7 %, contre 9,2 % en 2017). Les habitants des quartiers prioritaires sont toujours deux fois et demie plus souvent au chômage et les emplois qu’ils occupent sont plus précaires et moins qualifiés.
Comme chaque année, l’Observatoire consacre une partie de son rapport annuel à une thématique. Le choix a porté cette fois ci sur « l’un des piliers de la politique de la ville » comme le rappelle le président de l’ONPV, Jean-François Cordet, à savoir l’emploi et le développement économique, qui, paradoxalement, n’avait pas encore fait l’objet d’étude de l’Observatoire.
Pour l’Observatoire, la situation de l’emploi et du développement économique dans les quartiers prioritaires « demeure détériorée ». Mais il veut voir des « signes » qui montrent des « améliorations ». Comme « la diminution du chômage depuis trois ans », le « dynamisme de la création d’emploi » (notamment d’auto entrepreneurs dans les secteurs du transport et de l’entreposage depuis deux ans) ou le « rattrapage du niveau des diplômes et de l’insertion professionnelle pour les jeunes générations par rapport à leurs ainés ». Ainsi, trois ans après leur sortie de formation initiale, « 63 % des jeunes des QPV au moins titulaires du baccalauréat sont en emploi, contre 78 % pour ceux des autres quartiers ». L’écart perdure mais « il se resserre », souligne l’Observatoire. Son président insiste encore sur la force d’un autre tissu économique, celui de l’économie sociale et solidaire : « Près de 10 000 établissements dans les quartiers qui génèrent plus de 100 000 emplois au niveau national ».
Tous ces constats démontrent, selon Jean-François Cordet, « que les politiques publiques menées dans ces domaines sont très importantes, qu’on y dépense beaucoup d’argent, mais qu’elles portent leurs fruits ». « Sans politiques publiques, nationales et locales, de droit commun ou spécifiques à ces quartiers, sans exonérations fiscales, sans subventions, il n’y aurait pas d’entreprises dans ces quartiers », assure-t-il.
L’exemple des zones franches urbaines est le plus parlant. Car « quand le dispositif s’arrête, les entreprises périclitent ou s’en vont. Soit par manque de compétitivité, soit par opportunisme, soit parce que la clause d’embauche d’habitants des quartiers s’avère trop contraignante ».
Cela justifie pour Jean-François Cordet de « maintenir ces politiques publiques dans ces quartiers mais sans aucun doute aussi de les renforcer ». Car les écarts entre les habitants des quartiers et ceux des autres quartiers des agglomérations auxquels ils appartiennent restent élevés. C’est manifeste sur l’accès à l’emploi. Le taux de chômage en QPV est deux fois et demie supérieur à celui des autres quartiers de l’agglomération (24,7 %, contre 9,2 % en 2017). Les habitants des quartiers prioritaires sont toujours deux fois et demie plus souvent au chômage et les emplois qu’ils occupent sont plus précaires et moins qualifiés.
E.S.
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