Édition du jeudi 12 février 2015
Bernard Cazeneuve dénonce la campagne du maire de Béziers sur l'armement de sa police municipale
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a vivement critiqué hier la campagne d'affichage de la mairie de Béziers mettant en avant le nouvel équipement en armes létales de la police municipale de cette municipalité dirigée par Robert Ménard, soutenu par le Front national. « Désormais la police municipale a un nouvel ami. Armée 24h/24 et 7j/7 », peut-on lire sur une affiche placardée dans les rues de Béziers montrant un pistolet en gros plan avec un écusson tricolore sur la crosse. Dans un communiqué publié hier soir, le ministre de l’Intérieur dénonce « la tonalité délibérément provocatrice de la campagne ».
« Dans la République, les symboles que l’on choisit ont un sens. L’arme est, pour les forces de l’ordre, un moyen dont l’usage est, comme chacun le sait, strictement réglementé. Leur mission est d’assurer la sécurité de tous les Français », ajoute Bernard Cazeneuve qui estime que « l’outrance de cette campagne ne peut qu’aboutir à de graves contresens ». Et le ministre de poursuivre : « Réduire l’action des forces de l’ordre à leur arme, c’est en premier lieu méconnaître la conception qu’elles se font de leurs missions. Les meilleurs amis des policiers municipaux et nationaux ne sont pas leurs armes, garantie de leur protection, mais les citoyens respectueux des valeurs républicaines ».
Dans son communiqué, Bernard Cazeneuve « réaffirme sa détermination à assurer la protection des forces de police en France par la mise en dotation de moyens défensifs et d’armes collectives, conformément aux engagements pris devant les organisations syndicales de la police nationale et de la police municipale ».
Après les attentats de début janvier, qui avaient notamment coûté la vie à une policière municipale, le ministre de l’Intérieur avait accédé aux demandes de l’Association des maires de France d’une meilleurs protection des policiers municipaux, cofinancée par l’Etat. Lors d’une rencontre à Beauvau le 26 janvier dernier réunissant Bernard Cazeneuve, François Baroin, le président de l’AMF, et les représentants des policiers municipaux, le ministre avait annoncé à la fois le cofinancement de l’achat de gilets pare-balles par les communes ou les intercommunalités et la mise à disposition de « plus de 4 000 armes », des revolvers Manhurin, aux collectivités souhaitant armer leur police municipale après l'autorisation du préfet (lire Maire info du 27 janvier).
Depuis le 1er février dernier, la police municipale biterroise est équipée d'armes létales, en l'occurrence de pistolets 7.65 automatiques, selon le quotidien Le Midi-Libre, qui précise que neuf policiers - déjà formés et en provenance d'autres polices municipales déjà armées - patrouillent d'ores et déjà avec cette arme, essentiellement la nuit.
« Dans la République, les symboles que l’on choisit ont un sens. L’arme est, pour les forces de l’ordre, un moyen dont l’usage est, comme chacun le sait, strictement réglementé. Leur mission est d’assurer la sécurité de tous les Français », ajoute Bernard Cazeneuve qui estime que « l’outrance de cette campagne ne peut qu’aboutir à de graves contresens ». Et le ministre de poursuivre : « Réduire l’action des forces de l’ordre à leur arme, c’est en premier lieu méconnaître la conception qu’elles se font de leurs missions. Les meilleurs amis des policiers municipaux et nationaux ne sont pas leurs armes, garantie de leur protection, mais les citoyens respectueux des valeurs républicaines ».
Dans son communiqué, Bernard Cazeneuve « réaffirme sa détermination à assurer la protection des forces de police en France par la mise en dotation de moyens défensifs et d’armes collectives, conformément aux engagements pris devant les organisations syndicales de la police nationale et de la police municipale ».
Après les attentats de début janvier, qui avaient notamment coûté la vie à une policière municipale, le ministre de l’Intérieur avait accédé aux demandes de l’Association des maires de France d’une meilleurs protection des policiers municipaux, cofinancée par l’Etat. Lors d’une rencontre à Beauvau le 26 janvier dernier réunissant Bernard Cazeneuve, François Baroin, le président de l’AMF, et les représentants des policiers municipaux, le ministre avait annoncé à la fois le cofinancement de l’achat de gilets pare-balles par les communes ou les intercommunalités et la mise à disposition de « plus de 4 000 armes », des revolvers Manhurin, aux collectivités souhaitant armer leur police municipale après l'autorisation du préfet (lire Maire info du 27 janvier).
Depuis le 1er février dernier, la police municipale biterroise est équipée d'armes létales, en l'occurrence de pistolets 7.65 automatiques, selon le quotidien Le Midi-Libre, qui précise que neuf policiers - déjà formés et en provenance d'autres polices municipales déjà armées - patrouillent d'ores et déjà avec cette arme, essentiellement la nuit.
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