Édition du jeudi 1er octobre 2009
PLF pour 2010: la norme d'évolution des concours financiers de l'Etat (88,86 milliards d'euros) est fixée à +0,6% (+1,2% en tenant compte du FCTVA)
Eric Woerth et Christine Lagarde ont présenté hier en conseil des ministres, avec, de lindustrie et de lemploi, le projet de loi de finances pour 2010.
Lhypothèse de croissance retenue pour la préparation du budget 2010 est de +0,75%. «La prévision de croissance pour 2010 est prudente: si la récession est terminée, la crise nest pour autant pas finie car le chômage continue daugmenter», ont précisé les ministres.
Dans ce contexte, le projet de loi de finances pour 2010 «vise à accompagner et conforter la sortie de crise et engage une réforme en profondeur de la structure de notre fiscalité.»
Pour leur part, les concours financiers de lÉtat aux collectivités territoriales atteignent 56,36 milliards deuros en 2009, hors dégrèvements de fiscalité locale et hors subventions diverses versées par les ministères autres que le ministère de lIntérieur.
Selon le dossier de presse du ministère du Budget, ils progresseront au total, à périmètre constant, de 1,2% si lon tient compte du Fonds de compensation pour la TVA (FCTVA), et de 0,6% hors FCTVA.
La progression des concours financiers de lÉtat en faveur des collectivités territoriales se répartit en effet entre une augmentation du FCTVA, évaluée à 0,4 milliard deuros (+6%), et une progression fixée à 0,6 % des autres concours, soit +0,3 milliard deuros.
Plus précisément, le contrat avec les collectivités locales adopté en 2009 reçoit en 2010 une déclinaison différente avec une évolution «libre» du FCTVA et une norme d'évolution fixée à 0,6% pour l'ensemble des autres concours. La progression du FCTVA devrait en fait être ajustée à 6% pour que le total des dotations progresse de 1,2% (comme l'inflation).
Laugmentation est identique à lévolution des dépenses de lÉtat, alignée sur la prévision dinflation retenue pour 2010 (1,2%).
Après les mesures de périmètre et de transfert, les concours financiers en faveur des collectivités territoriales augmentent de 0,95 milliard deuros avant prise en compte de lincidence de la réforme de la taxe professionnelle. Cette réforme conduit le gouvernement à inscrire une compensation «relais» de 31,6 milliards deuros, qui fait à elle seule progresser les concours financiers de plus dun tiers pour atteindre 88,86 milliards deuros. Lensemble de la réforme de la taxe professionnelle fait donc lobjet dun traitement séparé.
Les concours de lÉtat aux collectivités territoriales recouvrent deux ensembles:
-les prélèvements sur les recettes (PSR) de lÉtat en faveur des collectivités territoriales (84,6 milliards deuros à périmètre courant en 2010);
-les crédits budgétaires de la mission «Relations avec les collectivités territoriales» (2,54 milliards deuros en autorisations dengagement et 2,49 milliards deuros en crédits de paiement à périmètre courant en 2010), ainsi que la dotation générale de décentralisation «formation professionnelle» (1,71 milliard deuros en 2010), rattachée à la mission «Travail et emploi».
Les prélèvements sur recettes constituent le principal mode de financement des concours financiers de lÉtat aux collectivités territoriales. La principale composante des prélèvements sur recettes est la dotation globale de fonctionnement (41,09 milliards deuros prévus en PLF 2010).
Quant à la taxe professionnelle, elle sera supprimée et remplacée par une «contribution économique territoriale» (CET) composée dune «cotisation locale dactivité» (CLA) assise sur les bases foncières, et dune «cotisation complémentaire» (CC) assise sur la valeur ajoutée. La somme de cette cotisation complémentaire et de la part foncière sera plafonnée à 3% de la valeur ajoutée.
Des mesures daménagement spécifiques sont prévues pour éviter de pénaliser certaines entreprises: abattement de 1.000 euros/an pour les petites entreprises, plafonnement de lassiette de la valeur ajoutée à 80% du chiffre daffaires et lissage dégressif sur cinq ans pour les entreprises qui verront leur cotisation augmenter. Les grandes entreprises de réseaux (énergie, télécom, ferroviaire), «qui bénéficient largement de la réforme, seront soumises à une imposition forfaitaire spécifique.»
Selon les ministres, «les pertes de recettes pour les collectivités territoriales seront «intégralement compensées, par le transfert dun panier de recettes fiscales dont la répartition sera laissée à lappréciation du Parlement.»
La réforme entrera en vigueur en deux temps: dès 2010 pour les entreprises, en 2011 pour les collectivités.
Accéder au dossier de presse, lien ci-dessous
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
L'Ircantec s'inquiète des conséquences sur son financement de l'évolution du statut de La Poste
Retrouver une édition
Accéder au site