Édition du mercredi 28 juin 2006
Plan Grand âge: le financement pourrait reposer sur une hausse de CSG
Selon le rapport du Centre d'analyse stratégique (CAS, ancien Commissariat du plan), sur lequel s'est fortement appuyé Philippe Bas pour élaborer son plan Grand âge (voir nos autres infos de ce jour), le cumul des besoins en professionnels atteindrait à l'horizon 2025 plus de 1,05 million de personnes, contre les 610.000 personnes actuellement en poste. Pour des coûts salariaux bruts qui devraient grimper de 13,5 milliards en 2005 à 32,5 milliards en 2025.
Côté financement, le ministre estime pouvoir aller au bout de son plan sur cinq ans (2007-2012) en augmentant au total de 2,3 milliards d'euros les crédits que l'assurance-maladie consacre aux personnes âgées, soit près de 500 millions d'euros chaque année. Des montants jugés trop modestes par les syndicats et associations regroupant les maisons de retraite qui dénoncent un plan insuffisant.
Mais l'assurance-maladie ne pourra pas, à l'avenir, soutenir seule les besoins nés du vieillissement de la population. Philippe Bas a donc confié à Hélène Gisserot, procureur général honoraire auprès de la Cour des comptes, le mandat d'étudier et de proposer pour début 2007 des modes de financement complémentaires. «La mission envisagera l'organisation d'une nouvelle branche de protection sociale pour les personnes âgées et handicapées et l'instauration d'une couverture complémentaire "autonomie", au même titre que les couvertures complémentaires pour la maladie et les retraites», a détaillé le ministre.
Dans son rapport, le CAS évoque la piste d'un prélèvement additionnel de CSG de 0,5 à 0,6%. Laurent Fabius préconisait, il y a peu, 1 point de CSG pour la dépendance.
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