Plan de relance : le gouvernement attend des « engagements » des professionnels du bâtiment et des travaux publics
Plusieurs ministres ont réuni hier les représentants des fédérations professionnelles du bâtiment et des travaux publics pour évoquer avec eux le rôle de ce secteur dans le plan de relance, leur demandant de « prendre des engagements » d’ici mi-octobre.
Ce sont quatre ministres (Économie, Travail, Logement et PME) qui ont reçu les représentants de la FFB (Fédération française du bâtiment), de la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment), de la FNTP (Fédération nationale des travaux publics) et de la CNATP (Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage).
Les représentants de ce secteur sont eux-mêmes venus avec des revendications. Côté FFB, le président de l’association, Olivier Salleron, a affirmé que les « deux piliers » de la relance seront « une concrétisation rapide des annonces sur la rénovation énergétique et des mesures offensives sur la construction neuve, en chute de 25 % ». Sur ce deuxième point, il a semble-t-il été entendu puisque le gouvernement a annoncé la prolongation des dispositifs Pinel et PTZ (prêts à taux zéro).
Quant à Jean-Christophe Repon, président de la Capeb, il a plaidé pour un « changement d’approche » permettant de « dynamiser en profondeur le marché de la rénovation énergétique ». La Capeb demande en particulier que l’État « simplifie considérablement les dispositifs RGE [le label Reconnu garant environnement] et CEE [certificats d’économie d’énergie] ».
La CNATP, enfin, a insisté sur le rôle moteur que les travaux sur l’eau (mise aux normes des assainissements non collectif et récupération des eaux de pluie notamment) pourraient jouer dans la réussite du plan de relance.
« Preuves de mobilisation »
Du côté du gouvernement, il a été rappelé qu’une part très importante des 100 milliards d’euros du plan de relance vont aller au bâtiment et aux travaux publics : rénovation énergétique des bâtiments publics et privés, projets d’infrastructures de transport, investissements liés au Ségur de la santé, mesures d’aides à la construction durable.
Les ministres ont fixé « trois priorités » pour que « les travaux de rénovation thermique soutenus par France Relance se déploient le plus efficacement possible ». Première priorité : le recrutement et la formation « de jeunes, de demandeurs d’emploi et de salariés aux métiers de la rénovation énergétique ». Vient ensuite « la préservation et la création d’emplois locaux » ; et enfin, conformément aux vœux de la Capeb, « le développement et la protection du label RGE ».
Il est maintenant demandé aux fédérations professionnelles de « jouer leur rôle et de prendre des engagements », comme l’a déclaré le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire : l’État a fait sa part en « investissant massivement et sans attendre ». Reste maintenant aux fédérations à « faire la preuve de leur mobilisation ».
Un groupe de travail réunissant les ministères concernés et les fédérations professionnelles a été constitué. Sur la base des « propositions d’engagement » formulées par les professionnels, les échanges vont continuer, avec pour objectif d’aboutir à une formalisation de ces engagements d’ici un mois.
F.L.
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