Édition du mercredi 6 septembre 2017
Un rapport recommande d'améliorer l'accueil des moins de trois ans en maternelle
Le développement de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans fait partie des priorités sur lesquelles ont été répartis les 4311 postes d’enseignants créés à la rentrée. Cette priorité reste limitée aux écoles situées en éducation prioritaire, là où les ménages sont les plus défavorisés, justifie le ministre de l’Éducation nationale. Lors de sa conférence de presse de rentrée, fin août, il a brièvement souligné que « cette politique n’est pas remise en question ». Autrement dit, les objectifs de la loi d’orientation de 2013 (atteindre la préscolarisation de 30% des moins de 3 ans, 50% en éducation prioritaire) restent d’actualité. Il est d’autant plus intéressant d’aller lire L’état des lieux de la scolarisation des enfants de deux à quatre ans, rapport réalisé par l’Inspection générale de l’Éducation nationale il y a quelques mois, et publié cet été. La mission conclut à des « évolutions positives » mais aussi à l’existence de « marges de progrès à accomplir » pour que cette scolarisation précoce serve vraiment de « tremplin à la réussite scolaire ».
Si le nombre d’enfants scolarisés dépend uniquement de la démographie, pour les moins de trois ans, comme le rappelle l’étude, il dépend avant tout encore des politiques éducatives. Alors que « la scolarisation de ces enfants implique un travail partenarial important avec les communes », le manque de constance a « conduit les maires à une forme de prudence » relève le rapport. Autre constat en forme de regret, les « classes dédiées » aux moins de deux ans ne sont pas franchement privilégiées, malgré une recommandation ancienne. Cela ne s’explique pas par l’absence de locaux, mais par le fait qu’il serait « difficile de trouver des enseignants pour exercer auprès d’enfants de deux ans ». Cette explication ne satisfait pas l’IGEN qui y voit matière à « s’interroger sur la spécificité – et la qualité – de la prise en charge de ces enfants dans des classes qui en accueillent aussi de plus grands ». Plus globalement, le manque d’évaluation sur l’impact de cette préscolarisation fait grandement défaut, tout comme la formation spécifique des enseignants. Autre problème soulevé, et qui ne surprendra pas les maires, la place des moins de trois ans dans les temps périscolaires, quasi inexistante.
Le résultat global est un tableau « contrasté » : « Entre une scolarisation aménagée dans le cadre d’un dispositif dédié et, à l’autre extrême, une scolarisation dans une classe qui accueille des enfants de deux à cinq ans, où la réponse et l’adaptation aux besoins des plus jeunes restent insuffisamment prises en compte ».
Cela conduit bien sûr l’IGEN a un certain nombre de recommandations, au premier rang desquelles la « stabilité des politiques publiques » : « La scolarisation des jeunes enfants mérite mieux que les partis pris de quelque nature qu’ils soient ». L’IGEN enfonce le clou lorsqu’elle écrit que la scolarisation des moins de trois ans « n’est pas une variable d’ajustement de la carte scolaire ». Au contraire, « elle suppose des moyens spécifiques, le développement d’une vraie professionnalité des enseignants et des personnels qui exercent auprès de ce public ». Elle appelle « un engagement conjoint de la collectivité et de l’Éducation nationale autour de quelques principes structurants ». Entre autres pistes, l’IGEN recommande aussi de s’intéresser au milieu rural et pour cela, de s’appuyer sur les conventions ruralités pour construire des « pôles de scolarisation des deux-quatre ans ».
Aujourd’hui, la scolarisation des moins de trois ans est plus développée en éducation prioritaire, où elle concerne quasiment un enfant de moins de trois ans sur cinq. Tandis que la proportion n’est que d’un enfant sur dix hors éducation prioritaire. La moyenne nationale frôle les 12%.
Si le nombre d’enfants scolarisés dépend uniquement de la démographie, pour les moins de trois ans, comme le rappelle l’étude, il dépend avant tout encore des politiques éducatives. Alors que « la scolarisation de ces enfants implique un travail partenarial important avec les communes », le manque de constance a « conduit les maires à une forme de prudence » relève le rapport. Autre constat en forme de regret, les « classes dédiées » aux moins de deux ans ne sont pas franchement privilégiées, malgré une recommandation ancienne. Cela ne s’explique pas par l’absence de locaux, mais par le fait qu’il serait « difficile de trouver des enseignants pour exercer auprès d’enfants de deux ans ». Cette explication ne satisfait pas l’IGEN qui y voit matière à « s’interroger sur la spécificité – et la qualité – de la prise en charge de ces enfants dans des classes qui en accueillent aussi de plus grands ». Plus globalement, le manque d’évaluation sur l’impact de cette préscolarisation fait grandement défaut, tout comme la formation spécifique des enseignants. Autre problème soulevé, et qui ne surprendra pas les maires, la place des moins de trois ans dans les temps périscolaires, quasi inexistante.
Le résultat global est un tableau « contrasté » : « Entre une scolarisation aménagée dans le cadre d’un dispositif dédié et, à l’autre extrême, une scolarisation dans une classe qui accueille des enfants de deux à cinq ans, où la réponse et l’adaptation aux besoins des plus jeunes restent insuffisamment prises en compte ».
Cela conduit bien sûr l’IGEN a un certain nombre de recommandations, au premier rang desquelles la « stabilité des politiques publiques » : « La scolarisation des jeunes enfants mérite mieux que les partis pris de quelque nature qu’ils soient ». L’IGEN enfonce le clou lorsqu’elle écrit que la scolarisation des moins de trois ans « n’est pas une variable d’ajustement de la carte scolaire ». Au contraire, « elle suppose des moyens spécifiques, le développement d’une vraie professionnalité des enseignants et des personnels qui exercent auprès de ce public ». Elle appelle « un engagement conjoint de la collectivité et de l’Éducation nationale autour de quelques principes structurants ». Entre autres pistes, l’IGEN recommande aussi de s’intéresser au milieu rural et pour cela, de s’appuyer sur les conventions ruralités pour construire des « pôles de scolarisation des deux-quatre ans ».
Aujourd’hui, la scolarisation des moins de trois ans est plus développée en éducation prioritaire, où elle concerne quasiment un enfant de moins de trois ans sur cinq. Tandis que la proportion n’est que d’un enfant sur dix hors éducation prioritaire. La moyenne nationale frôle les 12%.
E.S.
Télécharger le rapport de l’IGEN.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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