Édition du lundi 23 novembre 2009
Le Centre de veille stratégique propose une stratégie de prise en charge globale des prestations et services à destination de la petite enfance
Selon une étude du Centre de veille stratégique (CAS, ex-Commissariat du Plan), la France se situe dans le peloton de tête des pays de lOCDE en matière de dépenses pour la petite enfance. Laccueil de la petite enfance «reste au cur des priorités de la législature, qui a pour objectif de développer loffre diversifiée de garde avec 200.000 places supplémentaires dici à 2012», note le Centre de veille stratégique.
Pour préserver cette dynamique dans un contexte financier très contraint, le CAS propose une stratégie à «double détente». À lhorizon 2012, «la mise en place dun service étendu daccueil pour tous les parents sur le territoire voire un accès privilégié au mode de garde pour des publics ou territoires jugés prioritaires.»
À lhorizon 2017, «la rationalisation du pilotage, de lorganisation et des procédures de financement de lensemble des modes de garde avec notamment la création dagences de lenfance et de la famille.»
Selon le CAS, leffort financier de la collectivité pour la garde des enfants de moins de 3 ans se décompose de la manière suivante:
- 3,7 milliards deuros pour laccueil collectif (financements de la branche famille et des collectivités territoriales, principalement les communes et les intercommunalités en investissement et fonctionnement aux différents établissements daccueil du jeune enfant), pour un prix de revient annuel dune place en établissement daccueil de 15.000 euros en fonctionnement et de 15.000 euros en investissement;
- 3,3 milliards deuros pour larrêt ou la réduction dactivité des parents (complément libre choix dactivité de la Prestation daccueil du jeune enfant (Paje) versée par la branche famille);
- 3,2 milliards deuros pour les modes de garde individuels (complément libre choix mode de garde «assistante maternelle», «garde à domicile» et «structure» quand un organisme tiers est lemployeur), pour un prix de revient annuel dune place auprès dune assistante maternelle de 8.800 euros (26.000 euros pour une garde à domicile non partagée, à diviser si lemployé garde plusieurs enfants);
- 0,9 milliard deuros pour laccueil en école maternelle avant les 3 ans de lenfant, pour un prix de revient annuel dune place de 4.700 euros;
- 0,6 milliard deuros de «dépenses fiscales» ciblant les emplois familiaux, les assistantes maternelles (non-imposition des rémunérations) et les entreprises.
Pour accéder à létude, voir lien ci-dessous.
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