Édition du jeudi 22 juin 2006
Plan «Canicule» 2006: un «cercle toujours plus large d'acteurs, au-delà du préfet et des services de l'État, en particulier les maires (...)»
Le ministre de la Santé et des Solidarités a présenté hier en conseil des ministres une communication sur le plan «Canicule» 2006.
Le plan national canicule a été activé le 1er juin 2006 au niveau de «veille saisonnière» et il restera activé jusquau 31 août. Pour lété 2006, le gouvernement sest fixé lobjectif de susciter une mobilisation accrue de tous les acteurs face aux risques liés à la canicule, spécialement pour lutter contre lisolement des personnes vulnérables.
Lors de lété 2005, les niveaux dalerte du plan canicule ont été atteints dans 29 départements, 14 dentre eux ayant connu entre un et huit jours consécutifs de canicule. LINSERM na pas identifié de surmortalité associée à ces épisodes de canicule. En 2005, selon le ministre, un «effort particulier a été réalisé en matière déquipement des établissements de santé et dhébergement de personnes âgées avec lobligation réglementaire dinstaller des pièces rafraîchies». Cette obligation a «rapidement été mise en uvre» avec un taux déquipement en pièces rafraîchies de plus de 96% dans les établissements, alors que seuls 18% des établissements hébergeant des personnes âgées en disposaient en 2003. Ces nouveaux équipements ont été subventionnés à hauteur de 40% dans 5.500 établissements pour un montant total de 26 millions deuros. Par ailleurs, des plans durgence par établissement, dits «plans bleus» dans les maisons de retraite et «plans blancs» dans les établissements de santé, ont été mis en place.
Leffort a également porté sur la diffusion massive de messages de prévention avec neuf millions de plaquettes distribuées. Les établissements hébergeant les personnes âgées ont également bénéficié dune mesure de soutien à lemploi pendant les périodes de canicule, pour un total de 9 millions deuros.
La lutte contre lisolement sera la principale priorité pour 2006: lisolement constitue un facteur de risque supplémentaire très important en cas de canicule. Le ministère de la Santé et des Solidarités «mobilise un cercle toujours plus large dacteurs, au-delà du préfet et des services de lÉtat, en particulier les maires, le milieu associatif et tous les relais de la vie de quartier, comme les boulangers, les syndics dimmeubles, les bureaux de postes qui mettront à la disposition du public des plaquettes dinformation».
LInstitut national de prévention et déducation pour la santé (INPES) lance une campagne radiophonique incitant chaque citoyen à des gestes simples de solidarité et dattention en faveur des personnes fragiles proches. Cette campagne présentera sur les grandes chaînes nationales quatre messages mettant en scène des voisins attentifs aux plus vulnérables et des personnes âgées qui osent demander de laide.
Par ailleurs, le ministère de la Santé et des Solidarités et la caisse nationale de solidarité pour lautonomie ont décidé de soutenir lemploi en période estivale: 17 millions deuros de crédits exceptionnels vont être mis à la disposition des services de soins infirmiers à domicile, des maisons de retraite et des unités de soins de longue durée pour leur permettre de recruter du personnel de soins saisonnier ou de rémunérer des heures supplémentaires en période de canicule.
Les agences régionales dhospitalisation exercent un suivi des disponibilités en lits des établissements de santé pendant la saison estivale. LAssistance Publique - Hôpitaux de Paris a annoncé louverture dun plus grand nombre de lits quen 2005.
Le plan Canicule révisé en 2006 simplifie les niveaux de canicule. Il retient un dispositif à trois niveaux:
- la veille saisonnière;
- le niveau de "mise en garde et daction" qui correspond à un risque de canicule en cours ou prévue. Dans un souci de simplification, la décision de déclenchement de ce niveau est prise par le préfet qui met en uvre les actions adaptées de son plan départemental de gestion dune canicule;
- la "mobilisation maximale" qui correspond à une canicule à fort impact sanitaire s
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