Maire-info
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Édition du mercredi 22 septembre 2004
Parlement

Christian Poncelet (UMP) garderait de fortes chances d'être réélu président du Sénat

Les groupes au Sénat se préparent à un nouveau partage, après les élections de dimanche, des postes du Bureau, porteurs de privilèges convoités, mais la bataille pour la présidence, "le plateau", ne devrait pas avoir lieu, Christian Poncelet (UMP) ayant de fortes chances d'être réélu. Selon l’AFP, le scénario de la rentrée est déjà prêt. La première séance de la session 2004-2005 s'ouvrira le vendredi 1er octobre à 16h, sous la présidence du doyen d'âge qui donnera communication des noms des sénateurs nouvellement élus. Après la traditionnelle allocution de ce "président d'âge", il sera procédé à l'élection du président du Sénat, élu pour trois ans, et susceptible d'assurer l'intérim de la présidence de la République en cas de vacance du pouvoir. A dix jours de l'échéance, nul ne semble en mesure de faire obstacle à la réélection de Christian Poncelet (UMP, Vosges), 76 ans, candidat déclaré à sa propre succession pour un "troisième et dernier mandat" et dont le nom ne suscite pas d'opposition ouverte au sein de la majorité sénatoriale. Instruit par des précédents, son entourage se garde bien toutefois de crier victoire. Dans une autobiographie qu'il vient de publier, le centriste René Monory raconte sa déconvenue, en 1998, après six ans au "plateau" : "Officiellement, je recueillais tous les soutiens de la droite. Officieusement, les votes à bulletins secrets, ce petit poison des sénateurs, se préparaient. Au soir du premier tour, il me manquait huit voix centristes." Pour être élu, M. Poncelet devra se ménager des soutiens en dehors de sa famille politique. L'UMP, qui pourrait perdre entre dix et quinze sièges, n'aura sans doute plus la majorité absolue à la Haute assemblée et sera contrainte de négocier avec ses partenaires UDF de l'Union centriste (UC) et radicaux du RDSE au sein de l'intergroupe. Seul l'ancien ministre (UMP) du Budget Alain Lambert a évoqué publiquement la possibilité de faire acte de candidature - "si les sénateurs m'en jugent digne", a-t-il dit. Il compte de nombreux amis au Sénat où il a siégé pendant près de dix ans, mais son "jeune âge", 58 ans, ne joue pas en sa faveur. La bataille devrait être plus acharnée pour l'élection, le 6 octobre en séance publique, des six vice-présidents et des trois questeurs du Sénat, qui tiennent les cordons de la bourse, puis, le lendemain, des présidents des six commissions permanentes. Les centristes tenteront de récupérer la questure qu'ils avaient obtenue en 2001 et dont les a privés Jean Faure (Isère) en adhérant à l'UMP. A l'inverse, l'UMP entend reprendre la présidence de la Commission des affaires sociales que Nicolas About (Yvelines) a emportée avec lui en quittant l'UMP pour l'UC. Les présidences de groupe seront également en jeu dès après le 26 septembre. A la présidence du groupe socialiste, la succession de Claude Estier (Paris), qui ne se représente pas, est ouverte. Au groupe communiste, la présidence, actuellement détenue par Nicole Borvo (Paris), pourrait être contestée.c=http://www.domaincld

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