Alain Marleix aux députés: «Vous ne sauriez discuter du tracé» du redécoupage

Le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Alain Marleix, a prévenu les députés qu'ils n'avaient pas à «discuter le tracé de telle ou telle circonscription», mardi, en défendant son texte sur le redécoupage électoral, espérant obtenir «quitus» des députés. «Vous ne sauriez discuter du tracé de telle ou telle circonscription surtout s'il s'agit de votre propre secteur d'élection», a déclaré M. Marleix. «Vous êtes dans une situation singulière... celle de devoir débattre et voter un texte qui peut affecter directement vos conditions d'élection. Une situation de conflit d'intérêts en quelque sorte, qui conduit en général des élus d'une assemblée à se déporter afin de ne pas entacher le vote exprimé de la moindre suspicion d'intérêt personnel», a-t-il poursuivi. «La question qui vous est posée est de savoir si le travail que vous avez confié au gouvernement correspond ou non globalement à la mission que vous lui avez confié et s'il peut lui en être sorte lui être donné quitus», a-t-il dit avant de détailler la nouvelle carte électorale proposée. M. Marleix a enfin écarté les critiques faites par le PS sur ce rédécoupage: «Le groupe PS vous affirmera sans doute que le nouveau découpage ne permet pas à une majorité de voix de gauche d'obtenir toujours une majorité de sièges; j'attends toujours qu'il nous le démontre», a-t-il raillé en citant l'exemple du redécoupage, très décrié en 1986 par le PS devenu pourtant majoritaire à l'Assemblée, deux ans plus tard. Rendu nécessaire par l'évolution démographique et exigé par le Conseil constitutionnel, le redécoupage électoral prévoit la suppression de 33 circonscriptions et la création de 33 autres, dont 11 pour les Français de l'étranger. Fixé par la Constitution, le nombre total de sièges à l'Assemblée reste inchangé: 577.

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