Parité dans les exécutifs locaux : « Plus on s'éloigne de la fonction de président, plus les fonctions exécutives sont occupées par des femmes »
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Un petit pas de plus vers la parité. « Presque 42 % » des élus locaux sont des femmes depuis les élections départementales et régionales 2021, relève la Direction générale des collectivités locales (DGCL) dans son bulletin d’informations statistiques paru cet été. Une moyenne dopée par les conseils départementaux, où la parité stricte est appliquée depuis 2015. Avec une part de femmes de 48,6 %, les conseils régionaux, eux, s’en approchent.
Dans les conseils municipaux aussi, les progrès sont notables depuis 2014, année de l’entrée en vigueur de l’alternance obligatoire d’un homme et d’une femme dans la présentation des listes électorales dans les communes de plus de 1 000 habitants. « Ainsi, la part des femmes parmi les élus municipaux, qui n’était que de 33,0 % après les élections de 2001, s’élève désormais à 42,4 % », observe la DGCL. La progression de la part des femmes dans les conseils communautaires est plus limitée : de 31,4 % en 2014, elle atteint à peine 35 % au 1er janvier 2021.
Moins d’un maire sur cinq est une femme
Si de plus en plus de sièges sont occupés par des femmes dans les salles de conseils, leur part est bien « plus faible et plus disparate parmi les présidents d’exécutifs ». « Plus on s’éloigne de la fonction de président, plus les fonctions exécutives sont occupées par des femmes ». Bien que le taux soit en progression, encore moins d’un maire sur cinq aujourd’hui est une femme (19,8 % en 2020 contre 16,1 % en 2014). Depuis l’an passé, 1 000 communes de plus sont dirigées par une femme. Des femmes davantage présentes dans les communes de petite taille. « En 2021, 22,4 % des maires des communes de moins de 100 habitants sont des femmes, contre 18,8 % dans les communes de plus de 1 000 habitants. Les très grandes villes se distinguent des autres communes urbaines : parmi les 42 communes de plus de 100 000 habitants, il y a désormais 11 maires femmes, soit 26,2 %, contre 7 avant les élections de 2020 (16,7 %) ».
Pour le reste des collectivités, « la proportion de femmes présidentes de conseils communautaires est encore plus faible, et augmente peu : 11,4 % en 2021, après 8,0 % aux élections de 2014 ». La féminisation des fauteuils de président de conseil départemental et de conseil régional s’est accélérée cette année : 20,2 % des présidents de conseils départementaux et près d’un tiers des présidents de conseils régionaux (31,6 %) sont désormais des présidentes.
Plus les élus sont jeunes, plus il y a de femmes
L’avenir pourrait-il s’annoncer plus paritaire ? La DGCL constate en tout cas que plus les élus sont jeunes, plus il y a de femmes. « 51 % des conseillers régionaux de 18 à 40 ans sont des femmes, contre 32 % de ceux de 70 ans ou plus ». « Les dernières élections départementales et régionales ont surtout renforcé la proportion de femmes parmi les élus les plus âgés : avant 2021, cette proportion était ainsi de l’ordre de 20 %, contre plus de 30 % désormais ».
Toutefois, la part des élus de moins de 40 ans est « très inférieure à celle de la population ». Pire, la part de jeunes élus lors des élections locales de 2020 et 2021 a « régressé » ou « stagné » dans le meilleur des cas. « Elle est stable dans les conseils municipaux (18 % au lendemain des deux dernières élections) et communautaires (7 % en 2014 comme en 2021) ». « Au total, les conseillers régionaux et territoriaux ont une moyenne d’âge de 50,3 ans, tandis que ceux des EPCI, 57,3 ans, conclut la DGCL. Les détenteurs de fonctions exécutives sont plus âgés que la moyenne des élus locaux. C’est en particulier le cas des maires ».
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