Parcours de la flamme olympique : 400 communes traversées par le relais
Par Lucile Bonnin
« La flamme va sillonner la France et traverser plus de 400 villes », a annoncé Tony Estanguet, président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 vendredi dernier. Elle va notamment « passer par des lieux d’exception typiques de notre patrimoine historique et naturel » et « va mettre un coup de projecteur sur [les territoires] d’outre-mer via le relais des océans ».
Durant 68 jours, après avoir été allumée à Olympie, en Grèce, la flamme olympique va sillonner la France entre le 8 mai et le 26 juillet 2024 (ouverture des Jeux) et passera dans plus de 400 villes.
Au total, 64 villes-étapes dans autant de départements différents (dont 5 outre-mer: la Guyane, la Réunion, la Polynésie française, la Guadeloupe et la Martinique) ont été sélectionnées. D’ailleurs, les départements « ont participé au choix des villes visitées et ont chacun proposé une dizaine de sites culturels, naturels ou sportifs à forte signification pour leur territoire » . C’est sur cette base que le « tracé définitif » a été construit par le comité des JOP.
Un périple de grande ampleur
La flamme olympique sera allumée concrètement le 16 avril 2024 à Olympie avant d’entamer un relais de 9 jours en Grèce. Le 27 avril, elle embarquera, depuis le port du Pirée, à bord du Belem, direction Marseille. Son arrivée est prévue le 8 mai, date à laquelle les festivités en France seront officiellement lancées.
Chaque jour, un département sera traversé par deux convois : le premier qui traverse quatre grandes villes dans le département et un autre convoi dit « agile » qui va relier trois sites symboliques. Ce parcours de la flamme olympique se déroulera chaque jour entre 8 h 30 et 19 h 30.
À chaque étape, des célébrations et animations auront lieu autour de lieux emblématiques : le Mont Saint-Michel, la vallée du Mont-Blanc, l’île aux Moines, le viaduc de Millau, le Cirque de Gavarnie, le vignoble de Saint-Émilion, la cathédrale de Rouen, les grottes de Lascaux, etc…
Certains départements « hors-jeu »
Dans un communiqué de presse, François Sauvadet, président de l’association Départements de France, s’est réjoui que « plus de la moitié des départements s’est mobilisée pour que chaque Français, dans l’hexagone et en outre-mer, puisse vivre pleinement cet incroyable événement ». « Pour chaque département-étape, cette flamme olympique représente, concrètement, une source majeure d’attractivité, qui fera rayonner la diversité de leurs territoires, poursuit-il. Et puis en ces temps difficiles, c’est un message fort d’espoir et de solidarité qui sera envoyé par les athlètes olympiques et paralympiques, qui sont nos héros populaires ».
Il faut tout de même noter, même si ce n’est pas une surprise, que certains départements ne vont pas du tout être traversés par ce relais. Eu cause notamment le coût exorbitant à débourser pour pouvoir être choisi. La flamme ne passera pas par exemple dans le Rhône. « 180 000 euros pour une action de quelques heures sur le territoire, ce n'est pas raisonnable car l'argent public est important » , a justifié Bruno Bernard, le président de la métropole de Lyon auprès du Figaro. C'est le cas également des Vosges, de la Meurthe-et-Moselle, de l'Indre-et-Loire, du Lot-et-Garonne, de la Creuse, de la Haute-Loire, la Haute-Vienne, la Loire-Atlantique, les Côtes-d'Armor, l'Orne, ou encore de Mayotte : le coût exorbitant pour les collectivités ne couvre même pas celui de l’opération (les frais liés notamment à la sécurité ou encore aux festivités).
Des places pour les collectivités
Après une mobilisation de l’AMF, Paris 2024 a élaboré une billetterie dédiée aux collectivités labellisées Terre de Jeux afin qu’elles puissent en faire profiter leurs agents et/ou leurs habitants.
L’inscription est obligatoire pour pouvoir bénéficier de cette billetterie. Il est impératif de créer un compte pour votre collectivité via ce formulaire : Formulaire billetterie territoriale avant le 30 juin. Cette création de compte n’engage à rien mais, dès septembre, cela permettra à la collectivité d’être informée de l’ouverture du créneau de vente (minimum d’achat à 30 places). Reste à voir si les tarifs seront abordables pour les collectivités qui, par exemple, n’ont pas pu se permettre de payer le droit d’accès au relais de la flamme.
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