Édition du lundi 12 février 2018
Ouverture des données publiques : quel bilan pour l'Open data locale ?
A l’occasion des rencontres nationales Villes internet 2018, qui se sont déroulées le 8 février à Paris, l’association Open data France a fait le bilan du projet « Open data locale ». Lancé il y a un an avec l’aide de l’Etat, ce programme visait à expérimenter dans huit territoires pilotes des méthodes et outils pour faciliter la mise en œuvre de l’obligation « d’open data par défaut » prévue par la loi Lemaire. Rappelons qu’à compter d’octobre 2018, l’ensemble des collectivités de plus de 3500 habitants et 50 agents devront ouvrir leurs données.
« L’ouverture des données est une obligation, mais c’est surtout une exigence démocratique. C’est l’opportunité d’améliorer la transparence des administrations, de faciliter le travail quotidien des agents et de favoriser l’innovation », a souligné Laurence Comparat, élue en charge de l’open data à Grenoble et nouvelle présidente d’Open data France. Dans les faits, les objectifs définis par les collectivités varient d’un territoire à l’autre. A Redon, l’open data fait partie de la politique de développement économique et a pour ambition de créer de nouvelles activités. En Bourgogne, l’ouverture des données publiques est une opportunité pour proposer aux communes des tableaux de bord d’aide à la décision et valoriser les données issues d’outils gérés par le GIP e-Bourgogne, comme sa plateforme de dématérialisation des marchés. Une logique de rationalisation des systèmes d’information qui anime aussi le Sictiam dans les Alpes-Maritimes où l’open data doit permettre aux applications métiers des communes de mieux communiquer entre elles « car le premier gagnant de l’open data est l’administration elle-même ». La mutualisation apparaît ensuite comme le maître-mot des stratégies open data locales. Et au-delà de la plateforme de publication des données, mutualisée à l’échelle intercommunale, départementale ou régionale, il s’agit pour les collectivités de travailler à la « gouvernance de la donnée locale pour faire de l’open data une démarche pérenne », comme l’a souligné le représentant du conseil départemental de Haute-Garonne.
L’open data reste un sujet nouveau pour beaucoup de collectivités, certaines ne disposant même pas d’un service informatique structuré. C’est pourquoi Open data locale a élaboré un kit de formation, accessible librement sur son site, qui comporte des fiches pédagogiques (cadre juridique, licences, plateformes…), une méthodologie de publication des données pas à pas et un jeu sérieux pour faciliter la compréhension des enjeux. Parallèlement, l’association a travaillé avec les principaux éditeurs informatiques du secteur collectivités (une douzaine aujourd’hui) pour favoriser la création de « boutons open data » au sein des logiciels métiers et automatiser ainsi la publication des données. Une fonctionnalité qui passe cependant par un travail préalable de normalisation des données, clé d’une réutilisation massive de celles-ci. Cet impératif a du reste conduit l’association à définir « un socle commun de données », dix jeux de données « prioritaires » normalisées (délibérations, subventions aux associations…) qui doivent permettre de créer rapidement un stock de données locales disponibles à l’échelle nationale. Un socle qui s’enrichira régulièrement en jeux de données normalisées.
Au-delà de la co-conception par les acteurs de ces outils, Open data locale aura contribué à créer une réelle dynamique avec 282 collectivités désormais engagées dans une politique d’ouverture de leurs données, soit une croissance de +60 % sur un an. Un chiffre encourageant mais qui est encore loin du compte car il ne représente que 8 % des collectivités concernées par l’obligation d’open data (4 500 collectivités).
Accéder au site d’Open data locale.
« L’ouverture des données est une obligation, mais c’est surtout une exigence démocratique. C’est l’opportunité d’améliorer la transparence des administrations, de faciliter le travail quotidien des agents et de favoriser l’innovation », a souligné Laurence Comparat, élue en charge de l’open data à Grenoble et nouvelle présidente d’Open data France. Dans les faits, les objectifs définis par les collectivités varient d’un territoire à l’autre. A Redon, l’open data fait partie de la politique de développement économique et a pour ambition de créer de nouvelles activités. En Bourgogne, l’ouverture des données publiques est une opportunité pour proposer aux communes des tableaux de bord d’aide à la décision et valoriser les données issues d’outils gérés par le GIP e-Bourgogne, comme sa plateforme de dématérialisation des marchés. Une logique de rationalisation des systèmes d’information qui anime aussi le Sictiam dans les Alpes-Maritimes où l’open data doit permettre aux applications métiers des communes de mieux communiquer entre elles « car le premier gagnant de l’open data est l’administration elle-même ». La mutualisation apparaît ensuite comme le maître-mot des stratégies open data locales. Et au-delà de la plateforme de publication des données, mutualisée à l’échelle intercommunale, départementale ou régionale, il s’agit pour les collectivités de travailler à la « gouvernance de la donnée locale pour faire de l’open data une démarche pérenne », comme l’a souligné le représentant du conseil départemental de Haute-Garonne.
L’open data reste un sujet nouveau pour beaucoup de collectivités, certaines ne disposant même pas d’un service informatique structuré. C’est pourquoi Open data locale a élaboré un kit de formation, accessible librement sur son site, qui comporte des fiches pédagogiques (cadre juridique, licences, plateformes…), une méthodologie de publication des données pas à pas et un jeu sérieux pour faciliter la compréhension des enjeux. Parallèlement, l’association a travaillé avec les principaux éditeurs informatiques du secteur collectivités (une douzaine aujourd’hui) pour favoriser la création de « boutons open data » au sein des logiciels métiers et automatiser ainsi la publication des données. Une fonctionnalité qui passe cependant par un travail préalable de normalisation des données, clé d’une réutilisation massive de celles-ci. Cet impératif a du reste conduit l’association à définir « un socle commun de données », dix jeux de données « prioritaires » normalisées (délibérations, subventions aux associations…) qui doivent permettre de créer rapidement un stock de données locales disponibles à l’échelle nationale. Un socle qui s’enrichira régulièrement en jeux de données normalisées.
Au-delà de la co-conception par les acteurs de ces outils, Open data locale aura contribué à créer une réelle dynamique avec 282 collectivités désormais engagées dans une politique d’ouverture de leurs données, soit une croissance de +60 % sur un an. Un chiffre encourageant mais qui est encore loin du compte car il ne représente que 8 % des collectivités concernées par l’obligation d’open data (4 500 collectivités).
O.D.
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