Édition du lundi 27 avril 2015
Le tourisme en Outre-mer à la peine
Le tourisme, qui occupe une place centrale dans l’écomomie des territoires d’Outre-mer, est confronté depuis des décennies aux mêmes difficultés, rappelle une étude de l’Iedom (Institut d’émission des départements d’outre-mer), banque centrale déléguée de la Banque de France dans les DOM. Dans un contexte de fort développement du tourisme international, l’Outre-mer français, qui a bénéficié de ces flux touristiques mondiaux dans les années 1960, est aujourd’hui à la peine, pénalisé par des difficultés intrinsèques : concurrence régionale élevée en raison du dynamisme des îles voisines et de la compétitivité de leur offre, desserte aérienne insuffisante, performances financières médiocres de l’hébergement-restauration, dépendance élevée vis-à-vis de la clientèle métropolitaine, etc. S’appuyant sur les observations en 2014 de la Cour des comptes, l’Iedom pointe aussi l’inefficacité des politiques publiques conduites entre 2006 et 2012 pour surmonter ces difficultés.
Aux Antilles, « la fréquentation touristique est en baisse depuis dix ans », souligne l’étude. Alors que le nombre de touristes a augmenté de manière régulière au cours des années 1990 pour atteindre un plafond en 1999-2000, « le début des années 2000 marque un tournant dans la dynamique du secteur » avec « plusieurs replis consécutifs ». Ainsi, la Guadeloupe et la Martinique qui accueillaient chacune 600 000 touristes début 2000, ont vu leur fréquentation touristique s’effondrer. C’est le cas « notamment à la Guadeloupe où un point bas à 370 000 touristes a été enregistré en 2004-2005 », relève l’Iedom. Au rang des explications avancées par l’institut : les différentes crises conjoncturelles mondiales, les événements du 11 septembre 2001 mais également la crise sociale aux Antilles ainsi que le vieillissement des installations. La Réunion, qui connaît une plus grande stabilité de sa fréquentation touristique, a également souffert des différentes crises conjoncturelles mais surtout de « la crise sanitaire du Chikungunya en 2006 qui aurait coûté à la destination près d’un tiers de sa fréquentation touristique ».
L’étude met aussi en avant le handicap que représente pour le tourisme ultramarin sa dépendance vis-à-vis de la métropole. « Cette situation de mono-marché constitue un double handicap pour les Dom puisqu’elle entraîne une grande sensisbilité du secteur à la conjoncture métropolitaine. Par ailleurs, la clientèle métropolitaine présente un caractère fortement affinitaire qui apporte moins de recettes que le tourisme d’agrément ou le tourisme d’affaires en raison de dépenses d’hébergement et de restauration restreintes », écrit l’Iedom.
L’étude pointe par ailleurs les difficultés du secteur hôtelier qui s’est laissé distancer par d’autres types d’hébergement. « Signe des difficultés de ce secteur, le nombre de chambres classées proposées aux touristes n’a cessé de diminuer depuis 2000 », observe l’institut. Une diminution qui résulte de la fermeture de nombreux établissements hôteliers au cours de la dernière décennie. Fin 2012, la Guadeloupe ne comptait plus que 45 hôtels classés offrant 3 000 chambres, contre une capacité d’accueil de 4 460 en 1999. A la Martinique, seuls 65 hôtels (3 388 chambres) restaient ouverts fin 2012 alors que l’île en comptait 109 en 2000,pour 4 700 chambres. A La Réunion, 14 hôtels ont fermé leurs portes entre 2000 et 2012, le nombre d’établissements classés ne s’élevant plus qu’à 45 unités à cette date.
S’appuyant sur l’une des recommandations du rapport Pisani-Ferry sur le secteur du tourisme proposant d’augmenter la dépense moyenne, l’Iedom plaide pour le développement de nouvelles clientèles. Pour l’institut, « il importe » également « que la Guadeloupe et la Martinique se positionnent l’une et l’autre sur une stratégie de spécialisation et de différentiation de leur produit touristique, en ciblant en particulier un nombre limité de niches : culture et vie locale, tourisme de congrès et d’affaires, tourisme de santé et de bien-être, tourisme sportif » ou encore « événementiel ».
Télécharger l’étude de l'Iedom : le tourisme en Outre-mer, une mutation nécessaire.
Aux Antilles, « la fréquentation touristique est en baisse depuis dix ans », souligne l’étude. Alors que le nombre de touristes a augmenté de manière régulière au cours des années 1990 pour atteindre un plafond en 1999-2000, « le début des années 2000 marque un tournant dans la dynamique du secteur » avec « plusieurs replis consécutifs ». Ainsi, la Guadeloupe et la Martinique qui accueillaient chacune 600 000 touristes début 2000, ont vu leur fréquentation touristique s’effondrer. C’est le cas « notamment à la Guadeloupe où un point bas à 370 000 touristes a été enregistré en 2004-2005 », relève l’Iedom. Au rang des explications avancées par l’institut : les différentes crises conjoncturelles mondiales, les événements du 11 septembre 2001 mais également la crise sociale aux Antilles ainsi que le vieillissement des installations. La Réunion, qui connaît une plus grande stabilité de sa fréquentation touristique, a également souffert des différentes crises conjoncturelles mais surtout de « la crise sanitaire du Chikungunya en 2006 qui aurait coûté à la destination près d’un tiers de sa fréquentation touristique ».
L’étude met aussi en avant le handicap que représente pour le tourisme ultramarin sa dépendance vis-à-vis de la métropole. « Cette situation de mono-marché constitue un double handicap pour les Dom puisqu’elle entraîne une grande sensisbilité du secteur à la conjoncture métropolitaine. Par ailleurs, la clientèle métropolitaine présente un caractère fortement affinitaire qui apporte moins de recettes que le tourisme d’agrément ou le tourisme d’affaires en raison de dépenses d’hébergement et de restauration restreintes », écrit l’Iedom.
L’étude pointe par ailleurs les difficultés du secteur hôtelier qui s’est laissé distancer par d’autres types d’hébergement. « Signe des difficultés de ce secteur, le nombre de chambres classées proposées aux touristes n’a cessé de diminuer depuis 2000 », observe l’institut. Une diminution qui résulte de la fermeture de nombreux établissements hôteliers au cours de la dernière décennie. Fin 2012, la Guadeloupe ne comptait plus que 45 hôtels classés offrant 3 000 chambres, contre une capacité d’accueil de 4 460 en 1999. A la Martinique, seuls 65 hôtels (3 388 chambres) restaient ouverts fin 2012 alors que l’île en comptait 109 en 2000,pour 4 700 chambres. A La Réunion, 14 hôtels ont fermé leurs portes entre 2000 et 2012, le nombre d’établissements classés ne s’élevant plus qu’à 45 unités à cette date.
S’appuyant sur l’une des recommandations du rapport Pisani-Ferry sur le secteur du tourisme proposant d’augmenter la dépense moyenne, l’Iedom plaide pour le développement de nouvelles clientèles. Pour l’institut, « il importe » également « que la Guadeloupe et la Martinique se positionnent l’une et l’autre sur une stratégie de spécialisation et de différentiation de leur produit touristique, en ciblant en particulier un nombre limité de niches : culture et vie locale, tourisme de congrès et d’affaires, tourisme de santé et de bien-être, tourisme sportif » ou encore « événementiel ».
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