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Édition du jeudi 19 janvier 2023
Outre-mer

Le ministre des Outre-mer simplifie la rétrocession du foncier aux communes de Guyane

Le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, a annoncé mercredi la simplification du processus d'attribution du foncier rétrocédé par l'État aux communes, dans le cadre des Accords de Guyane, lors d'un point presse à Cayenne. 

Par AFP

« Désormais, les demandes ordinaires et urgentes sont immédiatement libéralisées pour les communes. Nous devons encore préciser le mode de gestion ou le type de propriété mais l’urgence pour les communes est réglée », a indiqué le ministre Jean-François Carenco.

Dans ce département grand de 83 846 km, l’État détient 94 % du foncier. À la suite du mouvement social de 2017, les communes ont obtenu via les Accords de Guyane la rétrocession de 250 000 hectares, pour pourvoir installer des agriculteurs, construire des logements ou des bâtiments publics comme des écoles. Pourtant, en novembre 2022, seuls 3 289 ha ont été rétrocédés et 91 000 étaient encore en instance de traitement, loin des 250 000 ha disponibles. 

La faute à une « procédure complexe »  a assuré à l’AFP Michel-Ange Jérémie, le président de l’Association des maires de Guyane (AMG). 

« Les cessions ne sont plus assujetties à des projets mais se font sur simple décision du conseil municipal », a précisé Michel-Ange Jérémie, « satisfait des échanges avec le ministre qui a assuré que la fiscalité sur ce foncier serait entièrement reversée aux communes ».

Groupes de travail

En ce qui concerne le choix des zones de rétrocessions foncières aux agriculteurs et aux peuples autochtones, également prévues dans les Accords de Guyane, la problématique est « plus compliquée »  d’après Jean-François Carenco. « Trois groupes de travail vont être mis en place pour avancer sur le sujet avec les agriculteurs et les peuples autochtones », qui bénéficient respectivement de rétrocessions foncières de 20 000 et de 400 000 hectares, a-t-il déclaré. 

Les Accords de Guyane signés le 21 avril 2017 à l’issue de cinq semaines de grève sur le territoire prévoyaient des mesures pour la sécurité, la justice, la santé ou encore l’éducation, pour un montant de 1,08 milliard d’euros.

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