Édition du vendredi 22 février 2013
Ile de La Réunion : le chômage au cœur des troubles
Après plusieurs jours de tension et de violences sur l'île de La Réunion (barrages routiers dans plusieurs communes, incendie d'une mairie annexe dans la commune du Port), la situation semblait s'être apaisée hier. A Saint-Louis, les jeunes ont levé les barrages après avoir obtenu un rendez vous avec le maire. Depuis le début du mois, des jeunes manifestent pour réclamer plus d'emplois aidés et l'accélération de leur mise en oeuvre.
En 2012, un quart (6750) des bénéficiaires d'un emploi aidé sur l'île de La Réunion avait moins de 26 ans. L'attente est visiblement forte concernant notamment les 5000 emplois d'avenir programmés par l'Etat pour l'île en 2013. Ces emplois d'avenir s'adressent aux jeunes non diplômés qui, à La Réunion, comptent pour 63 % des 27 919 jeunes inscrits à Pôle emploi. Or, au 21 février, seuls 104 emplois d'avenir ont été signés. Mais 555 sont en cours de signature et 1 000 demandes ont été identifiées comme susceptibles d’aboutir prochainement, a précisé hier la préfecture à la suite d’une rencontre avec le maire de Saint-Leu, Thierry Robert.
Mais pour le président de la Région, « l'échec des emplois d'avenir » tient à leur coût, plus élevé qu'un CUI (Contrat unique d’insertion): « les collectivités locales, déjà fortement contraintes par une baisse des dotations de l'État, ne peuvent pas en effet assurer le co-financement », estime Denis Robert dans un communiqué diffusé hier. L’élu demande « l'ouverture d’une véritable concertation sur le dispositif emplois d'avenir avec pour objectif l’alignement de la participation de l’Etat dans les mêmes proportions que les emplois aidés CUI », de même qu'une hausse du nombre de CUI.
L'association départementale des maires devait se réunir hier pour évoquer le sujet et prévoyait d’interpeller aujourd’hui Najat Vallaud-Belkacem, ministre porte-parole du gouvernement, en déplacement sur l'Ile.
« Nos jeunes ne sont ni des vandales, ni des désÅ“uvrés », affirme la présidente du conseil général, dans une lettre ouverte au Premier ministre rendue publique hier. « Avec 49% de sa population vivant en-dessous du seuil de pauvreté, avec 45% de sa population âgée de moins de 30 ans, avec 60% de ses jeunes de moins de 25 ans au chômage, avec un taux de décrochage solaire de 12%, soit le double de la moyenne nationale, notre département peut être tristement qualifié de "grande banlieue" de la France », écrit Nassimah Dindar, qui demande que « les quartiers de La Réunion soient considérés comme "quartiers prioritaires" parmi les prioritaires ».
L'île de La Réunion avait connu il y a un an des émeutes contre la vie chère. Début février ont justement débuté sur l'île les travaux relatifs au bouclier qualité-prix. « Ce dispositif créé par la loi relative à la régulation économique (LRE) outre-mer, dite loi Lurel, vise à s’attaquer aux fondements structurels de la vie chère qui semblent générer des prix 30 à 50% plus élevés dans les DOM que dans l'Hexagone », rappelle la préfecture. Une liste de 111 produits de consommation a été arrêtée vendredi 15 février. La seconde phase de négociation avec les industriels et producteurs locaux a débuté lundi 19 février et porte sur la modération des prix de ces produits.
En 2012, un quart (6750) des bénéficiaires d'un emploi aidé sur l'île de La Réunion avait moins de 26 ans. L'attente est visiblement forte concernant notamment les 5000 emplois d'avenir programmés par l'Etat pour l'île en 2013. Ces emplois d'avenir s'adressent aux jeunes non diplômés qui, à La Réunion, comptent pour 63 % des 27 919 jeunes inscrits à Pôle emploi. Or, au 21 février, seuls 104 emplois d'avenir ont été signés. Mais 555 sont en cours de signature et 1 000 demandes ont été identifiées comme susceptibles d’aboutir prochainement, a précisé hier la préfecture à la suite d’une rencontre avec le maire de Saint-Leu, Thierry Robert.
Mais pour le président de la Région, « l'échec des emplois d'avenir » tient à leur coût, plus élevé qu'un CUI (Contrat unique d’insertion): « les collectivités locales, déjà fortement contraintes par une baisse des dotations de l'État, ne peuvent pas en effet assurer le co-financement », estime Denis Robert dans un communiqué diffusé hier. L’élu demande « l'ouverture d’une véritable concertation sur le dispositif emplois d'avenir avec pour objectif l’alignement de la participation de l’Etat dans les mêmes proportions que les emplois aidés CUI », de même qu'une hausse du nombre de CUI.
L'association départementale des maires devait se réunir hier pour évoquer le sujet et prévoyait d’interpeller aujourd’hui Najat Vallaud-Belkacem, ministre porte-parole du gouvernement, en déplacement sur l'Ile.
« Nos jeunes ne sont ni des vandales, ni des désÅ“uvrés », affirme la présidente du conseil général, dans une lettre ouverte au Premier ministre rendue publique hier. « Avec 49% de sa population vivant en-dessous du seuil de pauvreté, avec 45% de sa population âgée de moins de 30 ans, avec 60% de ses jeunes de moins de 25 ans au chômage, avec un taux de décrochage solaire de 12%, soit le double de la moyenne nationale, notre département peut être tristement qualifié de "grande banlieue" de la France », écrit Nassimah Dindar, qui demande que « les quartiers de La Réunion soient considérés comme "quartiers prioritaires" parmi les prioritaires ».
L'île de La Réunion avait connu il y a un an des émeutes contre la vie chère. Début février ont justement débuté sur l'île les travaux relatifs au bouclier qualité-prix. « Ce dispositif créé par la loi relative à la régulation économique (LRE) outre-mer, dite loi Lurel, vise à s’attaquer aux fondements structurels de la vie chère qui semblent générer des prix 30 à 50% plus élevés dans les DOM que dans l'Hexagone », rappelle la préfecture. Une liste de 111 produits de consommation a été arrêtée vendredi 15 février. La seconde phase de négociation avec les industriels et producteurs locaux a débuté lundi 19 février et porte sur la modération des prix de ces produits.
E.S.
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