Édition du lundi 10 janvier 2011
Dans ses vœux à l'Outre-mer, Nicolas Sarkozy demande aux élus d'assumer les responsabilités que l'Etat va leur confier
Présentant de Guadeloupe ses vux à lOutre-Mer le 9 janvier, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a appelé à un lien nouveau fondé sur «la confiance réciproque et les responsabilité partagées». «Nous sortons progressivement d'une relation avec Paris qui était trop souvent fondée à la fois sur une certaine forme de paternalisme et un sentiment de culpabilité issu d'une histoire de part et d'autre mal assumée», a-t-il souligné.
Pour le président de la République, ce partenariat nouveau rend les relations plus exigeantes «du côté de l'Etat comme de celui des collectivités qui vont devoir assumer leurs responsabilités». Ce partenariat nouveau trouve sa traduction en matière institutionnelle. Il a réaffirmé sa volonté d'accompagner les «Outre-Mers», et les appelle à ne pas s«isoler du monde, mais au contraire» à s«inscrire dans le monde d'aujourd'hui». C'est la meilleure façon de vous protéger».
Partisan de rompre «la cloison», prétendument infranchissable, qui entend maintenir les territoires d'Outre-Mer «sous cloche», dans une situation de dépendance et d'assistanat vis à vis de la métropole, Nicolas Sarkozy veut instaurer un lien nouveau fondé sur «la confiance réciproque et les responsabilité partagées». Il est conscient que ce partenariat nouveau rend les relations plus exigeantes. Du côté de l'Etat comme de celui des collectivités qui vont devoir «assumer leurs responsabilités».
Ce partenariat nouveau trouve sa traduction en matière institutionnelle. Concernant les évolutions institutionnelles, il a souligné que le texte permettant, pour la Martinique et de la Guyane, la fusion du département et de la région en une collectivité unique, était prêt. «Nous attendons l'avis du Conseil d'Etat, la semaine prochaine et le projet de loi sera présenté au dernier conseil des ministres du mois de janvier», a-t-il précisé.
Pour ce qui est de la Guadeloupe, Nicolas Sarkozy a pris acte des demandes des élus des conseils général et régional réunis en congrès, le 28 décembre dernier, d'adaptation à la loi portant réforme des collectivités territoriales (en matière de nombre de conseillers territoriaux et de mode de scrutin). Cependant, le chef de l'Etat demande un temps de réflexion pour «prendre le temps d'analyser les conséquences de ces propositions» en matière de droit notamment et dans le cadre de la Constitution de la République. Il veut également en parler avec les élus. Il les convie ainsi à une rencontre à l'Elysée, le 14 février.
Afin de palier une éventuelle défaillance des futures collectivités territoriales, le chef de l'Etat a été très clair et a demandé que le pouvoir de substitution du préfet soit renforcé. «Il pourra agir à la place de cette collectivité. Je ne pourrais accepter que des rivalités politiques paralysent sur certains territoires, l'action publique. En somme plus de pouvoir et plus d'autonomie, mais s'il existe une paralysie, l'Etat fera le travail des collectivités. Il y a des règles du jeu. Lorsqu'on vous confie des responsabilités, il faut les assumer.»
Pour voir la vidéo de l'intervention du président de la République, utiliser le premier lien ci-dessous.
Le texte du discours sera mis en ligne ultérieurement sur le site de l'Elysée dans la rubrique "Discours" (voir second lien ci-dessous).
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