Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 27 janvier 2014
Outre-mer

Chikungunya : situation épidémique aux Antilles et « prioritaire » en Guyane

La progression du chikungunya a connu ces derniers jours une accélération sérieuse en Martinique, où elle a franchi le seuil « épidémique ». Plus de 650 cas « évocateurs »  se sont déclarés depuis décembre et seize communes sont aujourd’hui touchées. Dans les deuxième et troisième semaines de janvier, plus de 300 cas se sont déclarés dans l’île, avec une circulation particulièrement importante du virus dans les communes de Fort-de-France, Saint-Joseph, Case-Pilote et Bellefontaine.
En Guadeloupe, la situation est moins préoccupante, avec 172 cas suspects et 68 confirmés le 23 janvier. 11 communes sont touchées sur 32, mais 70% des cas sont concentrés à Baie-Mahault. Selon les autorités, la transmission du virus reste « modérée »  en Guadeloupe.
En Guyane enfin, l’Agence régionale de santé a indiqué samedi que le chikungunya était désormais considéré comme la « première priorité sanitaire »  du département, même si quatre cas seulement ont été identifiés à ce jour. Il s’agit uniquement de cas « importés », chez des patients revenant des Antilles. Il n’y a donc pas pour l’instant de circulation « autochtone »  du virus, ce qui rendrait la situation beaucoup plus difficile à gérer selon les autorités sanitaires. La saison de pluies bat son plein en Guyane, ce qui multiplie les risques de propagation : les larves de moustique se développent particulièrement vite dans les zones très humides.
Le virus du chikungunya est transmis par un moustique (Aedes aegypti ou moustique tigre). Il provoque une forte fièvre et des douleurs articulaires violentes. La maladie n’est en générale pas mortelle, sauf chez des personnes particulièrement fragiles. Elle n’a pas de traitement curatif et il n’existe pas de vaccin. La seule façon de s’en prémunir est donc la prévention. Dans les zones à risque, plusieurs mesures doivent être prises, notamment l’élimination, autant que faire se peut, des eaux stagnantes (flaques, bidons, etc.). Il est par ailleurs conseillé de porter des vêtements couvrants, de vaporiser la peau de produits répulsifs, d’utiliser des moustiquaires la nuit.
Si la situation est préoccupante, on est encore loin de la grave épidémie qui avait frappé La Réunion en 2006, lors de laquelle un quart de la population avait été touchée par le vrius.

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