Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 15 février 2011
Outre-mer

Adaptations institutionnelles de la Guadeloupe: le président de la République reçoit les élus

Lundi 14 février, après une rencontre avec le président de la République afin d'évoquer les demandes d'adaptations institutionnelles exprimées lors du Congrès des assemblées de la Guadeloupe le 28 décembre 2010, plusieurs élus guadeloupéens ont indiqué à la presse que le président est d’accord pour augmenter «un peu» le nombre d’élus en Guadeloupe. Dans un communiqué publié après la rencontre, l’Elysée a précisé que «le chef de l'État a rappelé qu'en matière d'organisation des pouvoirs locaux Outre-mer, la Constitution permettait un certain nombre de souplesses, et imposait aussi quelques contraintes». «Ainsi, la Constitution ne nous autoriserait pas, comme l'a demandé le Congrès des élus, à adopter pour la seule Guadeloupe un mode de scrutin distinct de celui du reste de la France», a-t-il ajouté. Concernant le nombre d’élus, actuellement de 81 (41 siégeant au conseil régional, 40 au conseil général de la Guadeloupe), il doit passer à 43 avec la loi sur la réforme des collectivités territoriales, applicable en 2014. Les élus guadeloupéens souhaitent que ce nombre soit porté à 65. Le communiqué précise que le président de la République a demandé «aux ministres de s'assurer que le nombre de conseillers territoriaux actuellement retenu reflétait bien la réalité démographique de la Guadeloupe. Il a en revanche fermement exclu la possibilité d'une hausse significative du nombre des élus locaux». Il a aussi rappelé «sa volonté forte qu'en matière institutionnelle, rien ne puisse se faire sans que les électeurs de la Guadeloupe aient été consultés et aient donné leur consentement». A l’issue de cette rencontre, Victorin Lurel, député socialiste et président du conseil régional de Guadeloupe, a indiqué que la délégation reçue à l’Elysée a «trouvé un compromis plus que raisonnable» avec le président à ce sujet. Selon lui, le président a indiqué que «les élus guadeloupéens avaient jusqu’en 2014 pour poursuivre leur réflexion» sur l’avenir institutionnel de l’île. Pour accéder au communiqué de l’Elysée, utiliser le lien ci-dessous.

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