Édition du mercredi 17 décembre 2014
Onze premiers contrats de destination touristiques : un financement dérisoire
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères mais également en charge du tourisme, a révélé hier les onze dossiers retenus pour la signature des premiers « contrats de destination ». L’objectif de ces contrats, a expliqué le ministre, est de « promouvoir une « marque de territoire », comme on parle d'une « marque » commerciale, en mettant en commun toutes les forces – celles de l'État, des collectivités, des chambres de commerce et autres structures économiques, celles des professionnels du tourisme, mais aussi des hébergeurs, des transporteurs, des prestataires d'activités culturelles, sportives et de loisirs. »
L’idée qui sous-tend cette politique, c’est de développer des destinations touristiques en dehors de la capitale. « La majorité des touristes étrangers voient principalement la France à travers Paris », a expliqué Laurent Fabius, alors que « tout le territoire pourrait et devrait être concerné ».
Le ministre a rappelé que le tourisme représente en France 7,5 % de la richesse nationale et 8 % de l’emploi. La France reste certes « le premier pays au monde en nombre de touristes » – mais ce constat assez triomphaliste et maintes fois répété par tous les ministres se doit d’être nuancé : ce chiffre comprend en effet les touristes « de passage », c’est-à-dire les millions de voyageurs du nord de l’Europe qui traversent le pays pour se rendre en Espagne. Or, les recettes issues du tourisme s’obtiennent grâce aux touristes qui restent sur la durée, et consomment sur un territoire. C’est ce qui explique que la France est assez loin derrière les États-Unis et l’Espagne en termes de recettes touristiques.
Pour inciter les touristes à rester sur le territoire, y compris en dehors de Paris et des seules destinations littorales ou montagnardes, le gouvernement veut donc « faire connaître la diversité de nos destinations ». C’est l’objectif de ces contrats de destination qui, si l’on se réfère au site d’Atout France, « constituent des outils innovants et opérationnels pour accélérer le développement international des destinations touristiques, renforcer l’attractivité des territoires, et fédérer sur plusieurs années acteurs publics et privés autour d’objectifs communs en matière d’ingénierie et de promotion sur les marchés. »
Onze dossiers ont été retenus, chacun désignant un territoire et une thématique phare qui y sera associée. Rien de terriblement surprenant dans les choix effectués : Bordeaux et la Bourgogne sont couplés à l’œnologie, le Val-de-Loire et ses châteaux, à l’architecture, la Normandie à l’impressionnisme, la ville de Biarritz… au golf. Les autres contrats concernent les massifs des Alpes, des Vosges, du Jura, l’Auvergne, la baie du Mont Saint-Michel et la ville de Lyon.
Reste que si l’on mesure l’importance d’une politique aux sommes que le gouvernement est prêt à lui allouer, ces contrats de destination ne doivent pas être considérés comme si stratégiques que cela. Chaque contrat sera en effet royalement doté par l’État de… 75 000 euros – et encore, en plusieurs paiements effectués sur trois ans.
Les collectivités et les territoires concernés devront donc, à l’évidence, chercher d’autres financements pour développer leurs attraits touristiques.
L’idée qui sous-tend cette politique, c’est de développer des destinations touristiques en dehors de la capitale. « La majorité des touristes étrangers voient principalement la France à travers Paris », a expliqué Laurent Fabius, alors que « tout le territoire pourrait et devrait être concerné ».
Le ministre a rappelé que le tourisme représente en France 7,5 % de la richesse nationale et 8 % de l’emploi. La France reste certes « le premier pays au monde en nombre de touristes » – mais ce constat assez triomphaliste et maintes fois répété par tous les ministres se doit d’être nuancé : ce chiffre comprend en effet les touristes « de passage », c’est-à-dire les millions de voyageurs du nord de l’Europe qui traversent le pays pour se rendre en Espagne. Or, les recettes issues du tourisme s’obtiennent grâce aux touristes qui restent sur la durée, et consomment sur un territoire. C’est ce qui explique que la France est assez loin derrière les États-Unis et l’Espagne en termes de recettes touristiques.
Pour inciter les touristes à rester sur le territoire, y compris en dehors de Paris et des seules destinations littorales ou montagnardes, le gouvernement veut donc « faire connaître la diversité de nos destinations ». C’est l’objectif de ces contrats de destination qui, si l’on se réfère au site d’Atout France, « constituent des outils innovants et opérationnels pour accélérer le développement international des destinations touristiques, renforcer l’attractivité des territoires, et fédérer sur plusieurs années acteurs publics et privés autour d’objectifs communs en matière d’ingénierie et de promotion sur les marchés. »
Onze dossiers ont été retenus, chacun désignant un territoire et une thématique phare qui y sera associée. Rien de terriblement surprenant dans les choix effectués : Bordeaux et la Bourgogne sont couplés à l’œnologie, le Val-de-Loire et ses châteaux, à l’architecture, la Normandie à l’impressionnisme, la ville de Biarritz… au golf. Les autres contrats concernent les massifs des Alpes, des Vosges, du Jura, l’Auvergne, la baie du Mont Saint-Michel et la ville de Lyon.
Reste que si l’on mesure l’importance d’une politique aux sommes que le gouvernement est prêt à lui allouer, ces contrats de destination ne doivent pas être considérés comme si stratégiques que cela. Chaque contrat sera en effet royalement doté par l’État de… 75 000 euros – et encore, en plusieurs paiements effectués sur trois ans.
Les collectivités et les territoires concernés devront donc, à l’évidence, chercher d’autres financements pour développer leurs attraits touristiques.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Seuil de population des EPCI : Marilyse Lebranchu annoncera les dérogations en janvier
Une journée de débat fructueux sur l'assainissement non collectif
Retrouver une édition
Accéder au site