Édition du lundi 19 octobre 2015
Les collectivités s'inquiètent du blocage du plan très haut débit
Le plan gouvernemental « France, très haut débit pour tous » a fait l’objet d’une mise à jour au printemps dernier avec une modification des critères de subvention des réseaux d’initiative publique (lire Maire info du 26 mai). Rentrant dans le cadre des aides d’État, ce cahier des charges a fait l’objet d’une transmission à la Commission européenne, l’avis des instances européennes étant indispensable à la mise en œuvre des nouveaux critères de subvention.
Cette nouvelle mouture du plan THD susciterait de fortes interrogations de la part de la direction générale à la compétitivité qui estime que certaines dispositions biaisent la concurrence. La montée en débit (MeD), qui consiste à rapprocher les équipements ADSL des opérateurs des abonnés pour améliorer la performance des connexions, est au cœur des investigations menées par Bruxelles. Les travaux de MeD sont aujourd’hui financés par les collectivités territoriales, selon des règles établies par l’Arcep, avec une aide du fonds de solidarité numérique (FSN). C’est cette aide du FSN qui pourrait être étendue dans le cadre du nouveau cahier des charges soumis à Bruxelles. Or, selon la Commission celle-ci pourrait être illégale, les subventions publiques ayant pour effet d’améliorer le réseau cuivre, propriété de l’opérateur historique.
La MeD ferait surtout une concurrence déloyale aux solutions hertziennes (satellite, Wi-Fi, Wimax) susceptibles de répondre aux besoins en très haut débit des zones rurales. Selon Nextimpact, l’opérateur satellitaire Infosat Telecom aurait du reste saisi la Commission européenne pour demander une modification du plan France THD.
La mission Très Haut Débit, désormais intégrée à l’Agence du numérique, a multiplié ces derniers mois les allers-retours avec Bruxelles pour apporter des éclaircissements et justifier les choix français. En attendant, cette situation inquiète l’Avicca (Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel ). « Elle a pour conséquence immédiate de bloquer l’ensemble des dossiers de demande de subvention des RIP. Par ailleurs, un certain nombre de collectivités ayant entamé des travaux pourraient se trouver à court de trésorerie d’ici la fin de l’année si les subventions du FSN ne leur sont pas versées », explique l’association. Sur le fond cependant, l’Avicca relativise le problème : « La montée en débit représente à peine 700 000 prises dans l’ensemble des schémas directeurs territoriaux d'aménagement numérique (SDTAN). La fibre à domicile (FTTH) c’est près de 10 fois plus avec 6 millions de prises. La stratégie française, unique en Europe, est plutôt regardée comme un modèle ». Par ailleurs, in fine, les collectivités pourraient y trouver leur compte avec une révision à la hausse de la contribution de l’opérateur historique pour la montée en débit dans un contexte où les dépenses sont nettement supérieures aux recettes d’exploitation.
Cette nouvelle mouture du plan THD susciterait de fortes interrogations de la part de la direction générale à la compétitivité qui estime que certaines dispositions biaisent la concurrence. La montée en débit (MeD), qui consiste à rapprocher les équipements ADSL des opérateurs des abonnés pour améliorer la performance des connexions, est au cœur des investigations menées par Bruxelles. Les travaux de MeD sont aujourd’hui financés par les collectivités territoriales, selon des règles établies par l’Arcep, avec une aide du fonds de solidarité numérique (FSN). C’est cette aide du FSN qui pourrait être étendue dans le cadre du nouveau cahier des charges soumis à Bruxelles. Or, selon la Commission celle-ci pourrait être illégale, les subventions publiques ayant pour effet d’améliorer le réseau cuivre, propriété de l’opérateur historique.
La MeD ferait surtout une concurrence déloyale aux solutions hertziennes (satellite, Wi-Fi, Wimax) susceptibles de répondre aux besoins en très haut débit des zones rurales. Selon Nextimpact, l’opérateur satellitaire Infosat Telecom aurait du reste saisi la Commission européenne pour demander une modification du plan France THD.
La mission Très Haut Débit, désormais intégrée à l’Agence du numérique, a multiplié ces derniers mois les allers-retours avec Bruxelles pour apporter des éclaircissements et justifier les choix français. En attendant, cette situation inquiète l’Avicca (Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel ). « Elle a pour conséquence immédiate de bloquer l’ensemble des dossiers de demande de subvention des RIP. Par ailleurs, un certain nombre de collectivités ayant entamé des travaux pourraient se trouver à court de trésorerie d’ici la fin de l’année si les subventions du FSN ne leur sont pas versées », explique l’association. Sur le fond cependant, l’Avicca relativise le problème : « La montée en débit représente à peine 700 000 prises dans l’ensemble des schémas directeurs territoriaux d'aménagement numérique (SDTAN). La fibre à domicile (FTTH) c’est près de 10 fois plus avec 6 millions de prises. La stratégie française, unique en Europe, est plutôt regardée comme un modèle ». Par ailleurs, in fine, les collectivités pourraient y trouver leur compte avec une révision à la hausse de la contribution de l’opérateur historique pour la montée en débit dans un contexte où les dépenses sont nettement supérieures aux recettes d’exploitation.
O.D.
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