Numérique : les quatre priorités de Villes InternetÂ
Par A.W.
À l’occasion de la troisième édition du « congrès national des élu·es au numérique » (qui s’adresse à tous les maires et élus délégués au numérique), qui s’est tenu la semaine dernière, l’association Villes Internet a adopté une motion qui s’adresse à la fois « au président de la République et aux candidats à l’élection présidentielle », dans laquelle elle présente ses quatre axes prioritaires.
Accompagnement volontariste
Afin de réduire les fractures numériques (territoriale, générationnelle, sociale, cognitive ou socio-économique) qui « perdurent et se renouvellent », les élus au numérique demandent, en premier lieu, un « accompagnement volontariste ». Ils préconisent d’activer trois leviers : « l’acculturation et l’éducation des différents publics », « l’identification et la coordination de l’ensemble des acteurs de la médiation » ainsi que « la formation des agents et des élus ».
Ils réclament également que le rôle « central » des citoyens et des collectivités soit reconnu alors que « la crise sanitaire a confirmé qu’aucune politique numérique nationale n’est possible sans associer étroitement les collectivités à la définition des orientations stratégiques ». Pour cela, les élus au numérique souhaitent une plus grande « implication des citoyens dans la démocratie locale », tout comme « une meilleure visibilité et répartition des compétences et des moyens » et une utilisation plus importante de « la mutualisation économique ».
Numérique raisonné
En outre, ils demandent « des moyens ambitieux » en faveur de la souveraineté et de la sécurité numériques des territoires alors que « les villes, villages et territoires développent de nombreux outils numériques […] dans un contexte d’explosion des problématiques de cybersécurité ». Là aussi, trois leviers doivent être davantage activés, selon eux : « la maîtrise publique des infrastructures, par un déploiement équitable des réseaux et la création de centres territoriaux d’hébergement des données (cloud souverain) », « la mise en place d’un véritable service public local de la donnée pour protéger les données personnelles et valoriser les données ouvertes » ainsi que « le renforcement des moyens alloués au développement mutualisé des logiciels libres et la systématisation de l’interopérabilité ».
Enfin, face à l’urgence climatique, ils défendent « un numérique raisonné au bénéfice de la transition écologique ». Pour dépasser la « contradiction » auquel font face les élus, « entre la volonté de tout dématérialiser et les besoins énergivores que provoquent cette dématérialisation », ils prônent « la sobriété numérique » comme la solution. Pour cela, ils demandent un « soutien aux innovations, au service de la sobriété numérique », « un référentiel commun et généralisé d’évaluation de l’empreinte écologique du numérique » et « le renforcement des filières d’économie circulaire et du reconditionnement des équipements numériques ».
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