Le gendarme des télécoms vient de publier les données sur le nombre d’abonnés et d’usage des utilisateurs des services sur les réseaux fixes et mobiles au 30 septembre 2023.

Il y a un mois, Maire info indiquait qu’au cours du troisième trimestre 2023, « le ralentissement du rythme des déploiements en fibre optique (FttH), déjà observé au cours du premier semestre 2023, se confirme »  avec près de 8 millions de locaux qui restaient à raccorder (lire Maire info du 8 décembre).

L’observatoire du marché des communication électroniques au troisième trimestre 2023 souligne l’intérêt qu’a suscité la fibre mais aussi les autres réseaux comme la 4G ou encore même la 5G.

Abonnements fibre

Premier constat soulevé par l’Arcep : « Les utilisateurs d’internet sur les réseaux fixes sont de plus en plus nombreux à être abonnés à la fibre optique, en raison de la croissance du nombre de locaux raccordables à la fibre sur le territoire français (+ 3,9 millions en un an ce trimestre) ». C’est un constat plutôt encourageant et qui va dans le bon sens au regard du plan de fermeture du réseau cuivre par Orange d’ici 2030.

À la fin du mois de septembre 2023, 20,6 millions d’abonnements à la fibre ont été recensés, « ce qui représente 64 % du nombre total d’abonnements internet à haut et très haut débit (+ 10 points en un an) et 87 % du nombre d’abonnements internet à très haut débit (+ 4 points) ».

Or le ralentissement des déploiements a une incidence sur la croissance des abonnements. Ainsi, le nombre de nouveaux abonnés à la fibre optique « ralentit légèrement depuis près de deux ans : + 3,4 millions en un an ce trimestre contre + 3,7 millions un an auparavant. » 

Concernant les 37 millions de locaux qui ont été rendus raccordables, 56 % sont équipés d’un abonnement actif. Les abonnements sur le réseau cuivre baisse progressivement en moyenne de 2,5 et 3 millions d’abonnements par an depuis deux ans.

Vers une disparition du SMS ?

Les appels depuis internet ou depuis le réseau mobile diminuent. L’Arcep observe qu’après la crise sanitaire de 2020, « la consommation vocale depuis les réseaux fixes et mobiles, qui s’élève à 52,6 milliards de minutes ce trimestre, a repris sa tendance à la baisse entamée en 2014, et à un rythme annuel compris entre - 5 % et - 7 % annuel depuis 2021 ». En termes de temps passé au téléphone, la consommation mensuelle moyenne de communications vocales atteint une moyenne de 3 h 14 par mois .

Autre changement notable : « L’usage de SMS continue de diminuer, à un rythme proche, depuis un an, des années qui ont précédé la crise sanitaire, compris entre - 6 % et - 10 % par an. La consommation moyenne de SMS par abonné s’élève à 104 SMS par mois, soit - 12 SMS en un an ». Ces données ne sont pas sans rappeler les résultats d’une étude publiée cette semaine par l’Insee qui pointe qu’en 2023, plus de 60 % de la population utilise une messagerie instantanée de type Messenger ou encore WhatsApp (lire Maire info de lundi).

La 5G a la côte

Loin de faire l’unanimité dans certains territoires à ses débuts, la 5G progresse cependant depuis son lancement commercial en 2021. Le nombre d’utilisateurs actifs progresse de plus d’un million par trimestre depuis 3 ans.

Selon l’Arcep, « le nombre d’utilisateurs actifs sur les réseaux 5G atteint 12,4 millions au troisième trimestre 2023, soit 15 % du nombre total de cartes SIM. Parallèlement, la croissance du nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 4G s’affaiblit : + 5 % en un an depuis le début de l’année 2023 après + 7 % en 2022 et + 10 % sur la période 2020-2021. » 
 

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