Édition du vendredi 4 mars 2016
Nuisances sonores : 93 % des Français exposés à un bruit excessif
L’association JNA (Journée nationale de l’audition) a publié hier une étude sur le ressenti des nuisances sonores, qui conclut notamment qu’un Français sur deux se dit victime « d’agressions sonores » dans son environnement de transport ou de travail.
C’est cette association, créée et dirigée par des médecins ORL, qui organise tous les deux ans, le deuxième jeudi de mars, la Journée nationale de l’audition, en coopération avec les ministères de la Santé, de l’Éducation nationale et de la Ville – mais, curieusement, pas du ministère de l’Écologie, alors que le bruit est aujourd’hui reconnu comme une nuisance environnementale.
À l’occasion de cette journée, qui aura donc lieu la semaine prochaine, le 10 mars, l’association a fait réaliser par l’Ifop un sondage auprès d’un millier de personnes, au moins de février. Résultat sans appel : pour « neuf personnes sur dix, le bruit est un enjeu de société ». Le bruit est considéré comme gênant par les personnes interrogées à 27 % plutôt la nuit, à 32 % plutôt le jour, et à 27 % « les deux ». Pour 64 % des sondés, le bruit a tendance à augmenter puisqu’ils se disent « plus exposés qu’avant ».
Fait notable pour les élus locaux, de tous les lieux de la vie quotidienne, ce sont « les lieux publics » (cafés, bars, restaurants…) qui sont désignés comment étant ceux où les « agressions par le bruit » sont les plus fréquentes (51 %). Juste derrière viennent les lieux de travail (50 %), les transports en commun et la rue (48 %), les magasins (47 %). Le domicile est la dernière réponse citée, avec 21 % de réponses. Au final, ce sont 93 % des personnes interrogées qui se disent « exposées au bruit », dont 37 % « moins d’une heure par jour » et 9 % « plus de cinq heures par jour ».
Sur la perception des responsabilités des nuisances sonores, l’étude note que « seul un Français sur quatre se dit responsable de nuisances sonores », au domicile, et même seulement « un sur dix » dans la rue. Ce dernier chiffre est intéressant, quand on le compare au nombre d’usagers de la voiture ou deux-roues, évidemment très supérieur à 10 %... les véhicules motorisés étant responsables d’une grande partie des nuisances sonores en ville. L’étude note également que « 33 % des Français masquent les bruits gênants à leur domicile… avec de la musique ou la télévision. Du bruit pour couvrir le bruit ! »
Sur l’impact perçu du bruit, les auteurs de l’étude relèvent que 55 % des sondés et 70 % des jeunes ignorent que le bruit « fait courir des risques de surdité définitive ». Pire : un jeune sur trois pense que « l’exposition à des volumes sonores élevés éduque ses oreilles en leur permettant de s’habituer » ! « C’est pourquoi des actions de prévention et d’information sont toujours nécessaires », souligne l’association.
Professionnellement, « six à huit actifs sur dix se disent gênés par le bruit, même lorsqu’ils travaillent dans des bureaux ». Mais 91 % des ouvriers se disent « extrêmement impactés » par le bruit sur leur lieu de travail.
Enfin, selon ce sondage, les Français attendent beaucoup des pouvoirs publics pour réduire les nuisances sonores, notamment pour améliorer la qualité de vie et la santé publique. Le sondage n’interroge pas en revanche sur ce que les Français attendent en particulier des élus locaux. Pourtant, il est certain que les maires, tant par leur pouvoir de police que par leur politique en matière de voirie, de circulation ou d’aménagement, ont un rôle considérable à jouer en la matière.
C’est cette association, créée et dirigée par des médecins ORL, qui organise tous les deux ans, le deuxième jeudi de mars, la Journée nationale de l’audition, en coopération avec les ministères de la Santé, de l’Éducation nationale et de la Ville – mais, curieusement, pas du ministère de l’Écologie, alors que le bruit est aujourd’hui reconnu comme une nuisance environnementale.
À l’occasion de cette journée, qui aura donc lieu la semaine prochaine, le 10 mars, l’association a fait réaliser par l’Ifop un sondage auprès d’un millier de personnes, au moins de février. Résultat sans appel : pour « neuf personnes sur dix, le bruit est un enjeu de société ». Le bruit est considéré comme gênant par les personnes interrogées à 27 % plutôt la nuit, à 32 % plutôt le jour, et à 27 % « les deux ». Pour 64 % des sondés, le bruit a tendance à augmenter puisqu’ils se disent « plus exposés qu’avant ».
Fait notable pour les élus locaux, de tous les lieux de la vie quotidienne, ce sont « les lieux publics » (cafés, bars, restaurants…) qui sont désignés comment étant ceux où les « agressions par le bruit » sont les plus fréquentes (51 %). Juste derrière viennent les lieux de travail (50 %), les transports en commun et la rue (48 %), les magasins (47 %). Le domicile est la dernière réponse citée, avec 21 % de réponses. Au final, ce sont 93 % des personnes interrogées qui se disent « exposées au bruit », dont 37 % « moins d’une heure par jour » et 9 % « plus de cinq heures par jour ».
Sur la perception des responsabilités des nuisances sonores, l’étude note que « seul un Français sur quatre se dit responsable de nuisances sonores », au domicile, et même seulement « un sur dix » dans la rue. Ce dernier chiffre est intéressant, quand on le compare au nombre d’usagers de la voiture ou deux-roues, évidemment très supérieur à 10 %... les véhicules motorisés étant responsables d’une grande partie des nuisances sonores en ville. L’étude note également que « 33 % des Français masquent les bruits gênants à leur domicile… avec de la musique ou la télévision. Du bruit pour couvrir le bruit ! »
Sur l’impact perçu du bruit, les auteurs de l’étude relèvent que 55 % des sondés et 70 % des jeunes ignorent que le bruit « fait courir des risques de surdité définitive ». Pire : un jeune sur trois pense que « l’exposition à des volumes sonores élevés éduque ses oreilles en leur permettant de s’habituer » ! « C’est pourquoi des actions de prévention et d’information sont toujours nécessaires », souligne l’association.
Professionnellement, « six à huit actifs sur dix se disent gênés par le bruit, même lorsqu’ils travaillent dans des bureaux ». Mais 91 % des ouvriers se disent « extrêmement impactés » par le bruit sur leur lieu de travail.
Enfin, selon ce sondage, les Français attendent beaucoup des pouvoirs publics pour réduire les nuisances sonores, notamment pour améliorer la qualité de vie et la santé publique. Le sondage n’interroge pas en revanche sur ce que les Français attendent en particulier des élus locaux. Pourtant, il est certain que les maires, tant par leur pouvoir de police que par leur politique en matière de voirie, de circulation ou d’aménagement, ont un rôle considérable à jouer en la matière.
F.L.
Télécharger l’étude de JNA.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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