Édition du mardi 13 mai 2014
Nouvelle-Calédonie : la droite non indépendantiste reste majoritaire au Congrès
La droite non-indépendantiste reste majoritaire au Congrès de la Nouvelle-Calédonie mais l'écart avec les indépendantistes se resserre après les élections provinciales de dimanche dernier. Sur les 54 sièges du Congrès, les non indépendantistes, fractionnés en trois pôles, en obtiennent 29 contre 25 aux indépendantistes, également répartis en plusieurs formations. Lors de la précédente mandature, la répartition était de 31 contre 23.
La participation était en baisse à 69,97% contre 72% lors du scrutin de 2009, mélange de lassitude après les municipales et de divorce, comme dans l'Hexagone, entre la classe politique et la population.
Ces élections étaient décisives car elles ouvrent le dernier mandat de l'accord de Nouméa (1998), qui a instauré un processus de très large autonomie basé sur des transferts de compétences de l'État aux élus locaux. A la majorité des 3/5èmes, le nouveau Congrès pourra en effet d'ici 2018 organiser un référendum sur ces évolutions instutionnelles. Si à cette date, il ne l'a pas fait et qu'aucune solution alternative n'a obtenu l'assentiment des deux grands blocs politiques, l'État l'organisera d'autorité.
Le Congrès de cet archipel du Pacifique est la réunion de 54 des 76 élus des trois provinces.
Dans la province sud, qui abrite Nouméa et concentre l'activité économique, le parti de centre droit Calédonie ensemble arrive largement en tête. La liste conduite par le député (UDI) Philippe Gomes remporte 16 sièges sur 40, confirmant l'ascendance de ce parti à droite après ses victoires aux législatives de 2012 et à la mairie de Nouméa en mars.
La liste Front pour l'Unité de la présidente sortante Cynthia Ligeard ne totalise que 9 élus et fait les frais des scissions au sein de son parti le Rassemblement-UMP.
L'Union pour la Calédonie dans la France (affiliée UMP) obtient 8 sièges. Dans cette province, les indépendantistes, grâce à une liste d'union, améliorent nettement leur représentation avec 7 sièges contre 4 précédemment.
Le Front National ne franchit pas la barre des 5% des inscrits et sort bredouille.
« Les Calédoniens ne nous pardonneraient pas de ne pas avoir la sagesse nécessaire pour trouver des points d'accord à ce moment charnière de l'histoire de notre pays », a déclaré Philippe Gomes, affirmant vouloir « tendre la main » aux autres partis non-indépendantistes qui ne peuvent rien faire sans lui à présent.
Dans la province nord, où une gigantesque usine de nickel est entrée en production l'an dernier, le président indépendantiste sortant Paul Néaoutyine (Palika-FLNKS) a surpris en faisant finalement jeu égal avec son rival indépendantiste de l'Union calédonienne (UC-FLNKS), Gilbert Tyuienon (9 sièges chacun sur 22). Calédonie ensemble (CE) décroche trois élus et une liste d'union de droite, un élu. M. Néaoutyine devrait conserver son poste avec probablement le soutien de CE.
Enfin dans les îles Loyauté, peu développées et victimes de l'exode de leur population, les indépendantistes raflent les 14 sièges en jeu, distribués au sein de 5 formations. Celle du président sortant, Neko Hnépéune est bien en tête (6 élus).
Pour obtenir la présidence du Congrès puis celle du gouvernement collégial, élu au scrutin de liste proportionnel par les membres du Congrès, la droite est condamnée à s'entendre. Lors de la précédente mandature, le RUMP s'était allié en 2010 aux indépendanistes (qui avaient pris la présidence du Congrès) et l'a cher payé dans les urnes.
Ce mandat va être marqué par les délicates négociations sur l'avenir politique de l'île. Les indépendantistes veulent suivre le déroulé de l'accord de Nouméa et parvenir à la création d'un État souverain, qui conclurait des partenariats avec la France ou des pays de la région. La droite pour sa part cherche une alternative au vote « pour ou contre » l'indépendance et prône un statut très autonome au sein de la République. Divisée, elle n'a toutefois pas de projet commun.
Dans les semaines à venir, le Congrès désignera le gouvernement collégial. Avec une économie au point mort, une fiscalité à réformer, une stratégie minière à définir (nickel) et des inégalités sociales et ethniques, le nouvel exécutif aura fort à faire (Afp).
La participation était en baisse à 69,97% contre 72% lors du scrutin de 2009, mélange de lassitude après les municipales et de divorce, comme dans l'Hexagone, entre la classe politique et la population.
Ces élections étaient décisives car elles ouvrent le dernier mandat de l'accord de Nouméa (1998), qui a instauré un processus de très large autonomie basé sur des transferts de compétences de l'État aux élus locaux. A la majorité des 3/5èmes, le nouveau Congrès pourra en effet d'ici 2018 organiser un référendum sur ces évolutions instutionnelles. Si à cette date, il ne l'a pas fait et qu'aucune solution alternative n'a obtenu l'assentiment des deux grands blocs politiques, l'État l'organisera d'autorité.
Le Congrès de cet archipel du Pacifique est la réunion de 54 des 76 élus des trois provinces.
Dans la province sud, qui abrite Nouméa et concentre l'activité économique, le parti de centre droit Calédonie ensemble arrive largement en tête. La liste conduite par le député (UDI) Philippe Gomes remporte 16 sièges sur 40, confirmant l'ascendance de ce parti à droite après ses victoires aux législatives de 2012 et à la mairie de Nouméa en mars.
La liste Front pour l'Unité de la présidente sortante Cynthia Ligeard ne totalise que 9 élus et fait les frais des scissions au sein de son parti le Rassemblement-UMP.
L'Union pour la Calédonie dans la France (affiliée UMP) obtient 8 sièges. Dans cette province, les indépendantistes, grâce à une liste d'union, améliorent nettement leur représentation avec 7 sièges contre 4 précédemment.
Le Front National ne franchit pas la barre des 5% des inscrits et sort bredouille.
« Les Calédoniens ne nous pardonneraient pas de ne pas avoir la sagesse nécessaire pour trouver des points d'accord à ce moment charnière de l'histoire de notre pays », a déclaré Philippe Gomes, affirmant vouloir « tendre la main » aux autres partis non-indépendantistes qui ne peuvent rien faire sans lui à présent.
Dans la province nord, où une gigantesque usine de nickel est entrée en production l'an dernier, le président indépendantiste sortant Paul Néaoutyine (Palika-FLNKS) a surpris en faisant finalement jeu égal avec son rival indépendantiste de l'Union calédonienne (UC-FLNKS), Gilbert Tyuienon (9 sièges chacun sur 22). Calédonie ensemble (CE) décroche trois élus et une liste d'union de droite, un élu. M. Néaoutyine devrait conserver son poste avec probablement le soutien de CE.
Enfin dans les îles Loyauté, peu développées et victimes de l'exode de leur population, les indépendantistes raflent les 14 sièges en jeu, distribués au sein de 5 formations. Celle du président sortant, Neko Hnépéune est bien en tête (6 élus).
Pour obtenir la présidence du Congrès puis celle du gouvernement collégial, élu au scrutin de liste proportionnel par les membres du Congrès, la droite est condamnée à s'entendre. Lors de la précédente mandature, le RUMP s'était allié en 2010 aux indépendanistes (qui avaient pris la présidence du Congrès) et l'a cher payé dans les urnes.
Ce mandat va être marqué par les délicates négociations sur l'avenir politique de l'île. Les indépendantistes veulent suivre le déroulé de l'accord de Nouméa et parvenir à la création d'un État souverain, qui conclurait des partenariats avec la France ou des pays de la région. La droite pour sa part cherche une alternative au vote « pour ou contre » l'indépendance et prône un statut très autonome au sein de la République. Divisée, elle n'a toutefois pas de projet commun.
Dans les semaines à venir, le Congrès désignera le gouvernement collégial. Avec une économie au point mort, une fiscalité à réformer, une stratégie minière à définir (nickel) et des inégalités sociales et ethniques, le nouvel exécutif aura fort à faire (Afp).
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