Édition du lundi 12 juin 2017
Missions locales : un rapport sénatorial préconise un « pilotage par la performance »
Les missions locales, dont les résultats pour l'insertion des jeunes en difficulté sont salués, souffrent d'un manque de visibilité budgétaire, alerte un rapport sénatorial publié jeudi dernier, qui préconise la mise en place d'un « pilotage par la performance ».
Créées en 1982, ces structures ont pour mission l'insertion des jeunes en difficulté. Les 445 missions locales, qui emploient 11 855 professionnels, accueillent « plus de 1,4 million de jeunes chaque année », un chiffre « en progression constante depuis 2007 ». Il s'agit essentiellement de jeunes avec un faible niveau de diplôme (36 % de bacheliers en 2013) et parfois des difficultés de logement ou de transport.
Bien que ce public présente « d'importantes difficultés, les résultats qu'elles enregistrent apparaissent positifs, près d'un jeune sur deux s'étant vu proposé un emploi ou une formation », salue le rapport des sénateurs François Patriat (PS) et Jean-Claude Requier (PRG). « Pourtant, en dépit d'indéniables atouts, les missions locales font face à d'importants défis en matière de financement, de gouvernance ou encore de positionnement », ajoute le rapport.
Première difficulté : les financements des missions locales sont « fragiles et volatiles ». En 2015, leurs ressources s'élevaient à 640 millions d'euros, principalement en provenance de l'Etat (46 %), des communes (18 %) et des régions (16 %). Mais ce financement « éclaté », pourvu par « une dizaine d'acteurs différents », entraîne de « fortes disparités » entre territoires et des « fluctuations » au fil des ans. « En 2015, une structure sur quatre était en situation de déficit ».
Pour les auteurs du rapport, il conviendrait, pour « sécuriser les financements, de mettre en place des conférences locales des financeurs ». Les sénateurs préconisent aussi d'aller vers « un véritable pilotage par la performance », qui se baserait sur 13 indicateurs de performance déjà existants (nombre de jeunes accueillis pour la première fois, taux de sortants en emploi, taux d'effectifs consacrés à l'accompagnement...). Cela permettrait notamment une « répartition plus efficiente des différentes subventions », en accordant des « moyens supplémentaires » aux missions locales « dont les publics rencontrent le plus de difficultés ».
Le rapport soulève un autre problème : les compétences de Pôle emploi et des missions locales se chevauchent, notamment depuis la mise en place fin 2014 d'un « accompagnement intensif jeune » par Pôle emploi, qui crée un « risque de doublon ». Pour y remédier, le rapport recommande de « confier la prise en charge des jeunes ayant des difficultés particulières d'insertion sur le marché du travail aux seules missions locales ». (AFP)
Créées en 1982, ces structures ont pour mission l'insertion des jeunes en difficulté. Les 445 missions locales, qui emploient 11 855 professionnels, accueillent « plus de 1,4 million de jeunes chaque année », un chiffre « en progression constante depuis 2007 ». Il s'agit essentiellement de jeunes avec un faible niveau de diplôme (36 % de bacheliers en 2013) et parfois des difficultés de logement ou de transport.
Bien que ce public présente « d'importantes difficultés, les résultats qu'elles enregistrent apparaissent positifs, près d'un jeune sur deux s'étant vu proposé un emploi ou une formation », salue le rapport des sénateurs François Patriat (PS) et Jean-Claude Requier (PRG). « Pourtant, en dépit d'indéniables atouts, les missions locales font face à d'importants défis en matière de financement, de gouvernance ou encore de positionnement », ajoute le rapport.
Première difficulté : les financements des missions locales sont « fragiles et volatiles ». En 2015, leurs ressources s'élevaient à 640 millions d'euros, principalement en provenance de l'Etat (46 %), des communes (18 %) et des régions (16 %). Mais ce financement « éclaté », pourvu par « une dizaine d'acteurs différents », entraîne de « fortes disparités » entre territoires et des « fluctuations » au fil des ans. « En 2015, une structure sur quatre était en situation de déficit ».
Pour les auteurs du rapport, il conviendrait, pour « sécuriser les financements, de mettre en place des conférences locales des financeurs ». Les sénateurs préconisent aussi d'aller vers « un véritable pilotage par la performance », qui se baserait sur 13 indicateurs de performance déjà existants (nombre de jeunes accueillis pour la première fois, taux de sortants en emploi, taux d'effectifs consacrés à l'accompagnement...). Cela permettrait notamment une « répartition plus efficiente des différentes subventions », en accordant des « moyens supplémentaires » aux missions locales « dont les publics rencontrent le plus de difficultés ».
Le rapport soulève un autre problème : les compétences de Pôle emploi et des missions locales se chevauchent, notamment depuis la mise en place fin 2014 d'un « accompagnement intensif jeune » par Pôle emploi, qui crée un « risque de doublon ». Pour y remédier, le rapport recommande de « confier la prise en charge des jeunes ayant des difficultés particulières d'insertion sur le marché du travail aux seules missions locales ». (AFP)
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