Édition du mardi 25 novembre 2008
Contrats de partenariat: le nombre de contrats signés va s'accélérer grâce à l'application progressive de la loi du 28 juillet 2008, estime le secrétaire général de la Mission d'appui
Interrogé par la lettre "Bercy Colloc" (24/11), François Bergère, secrétaire général de la Mission dappui à la réalisation des contrats de partenariat (MAPPP), estime que le nombre de contrats signés, bien que «modeste» -25 contrats signés début 2008, dont 18 par des collectivités locales de tous niveaux, et «à ce jour» 32 au total, Etat et collectivités confondus - va saccélérer grâce à lapplication progressive de la loi du 28 juillet 2008 (1).
Celle-ci devrait permettre de «mieux répondre aux besoins dinvestissement public de notre pays, en particulier dans les secteurs appelant un effort considérable de remise à niveau des équipements comme la modernisation du parc universitaire ou la mise en oeuvre du Grenelle de lenvironnement dans le patrimoine bâti public.»
Jusquici, indique-t-il, un développement plus rapide des contrats de partenariat a été freiné par la réserve dinterprétation du Conseil constitutionnel (décision n° 2004-506 DC du 02 décembre 2004), par laquelle le contrat de partenariat sest vu «enserré dans des critères juridiques restrictifs» (critères d«urgence», de «complexité», etc.). Un développement freiné, aussi, par les «zones dombre» que comportait lordonnance de 2004 qui, donnant lieu à des «interprétations restrictives ou divergentes», a généré des «risques de contentieux».
Or, pour lui, la loi de juillet 2008 comporte plusieurs dispositions qui devraient permettre de sortir de lornière. Le but ultime étant la «neutralisation des principales distorsions de concurrence avec les autres modes de la commande publique.»
Il cite notamment le nouveau critère déligibilité, celui de «lefficience économique» ou du «bilan», qui permet, pour la personne publique, de «démontrer que le recours au contrat de partenariat présente un bilan avantages-inconvénients plus favorable que celui dautres formes de commande publique.» Ou encore, la création dune procédure négociée pour les «contrats de montant modeste, inférieur à un seuil fixé par décret qui, a priori, devrait être celui qui sapplique dans la réglementation communautaire, soit 5.150.000 euros HT en marchés de travaux (133.000 euros HT hors travaux).»
Dautres aspects de la loi pourraient, selon François Bergère, contribuer à rendre le contrat de partenariat plus attractif, comme la mise à jour par la loi des «taxes durbanisme ou liées à la construction, avec une extension de lexonération de versement pour dépassement du plafond légal de densité (
).»
Un décret est néanmoins prévu pour lexonération de la taxe locale déquipement, tandis quil restera «à régler la question de quelques autres droits et taxes départementales (taxe au profit des CAUE).»
Le secrétaire général de la MAPPP estime enfin que, dans les mois qui viennent, des contrats importants devraient être attribués dans le domaine des infrastructures de transport (ouvrages ferroviaires, fluviaux et routiers).
(1) Les CP concernent dabord les bâtiments (30% des projets en volume), suivis de léquipement urbain (21%), des équipements en énergie et ouvrages sportifs et culturels (15%), des investissements de transport (10%) et des réseaux Internet à haut débit (9%).
- Pour accéder au texte complet de lentretien, voir lien ci-dessous
- Pour accéder à la version consolidée de la loi du 28 juillet 2008, voir deuxième lien ci-dessous.
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