Édition du lundi 20 avril 2015
Manuel Valls souhaite que les collectivités participent à la lutte contre le racisme
Le Premier ministre a présenté, vendredi dernier à Créteil, le nouveau plan du gouvernement pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme – luttes élevées par le président de la République au rang de « grandes causes nationales ». Les collectivités locales, notamment au travers des projets éducatifs territoriaux (PEDT), seront mises à contribution.
Dans le contexte tendu que le pays connaît actuellement, les actes racistes, antisémites et islamophobes connaissent une progression très inquiétante. L’an dernier, le nombre d’actes antisémites a doublé. Et depuis les attentats des 7 et 9 janvier, le nombre d’actes islamophobes recensés a été multiplié par six ! C ‘est pour faire face à cette situation que le gouvernement engage un plan de trois ans, qui sera doté d’une enveloppe de 100 millions d’euros. Le gouvernement veut « mobiliser l’État, les collectivités locales, la société civile, les citoyens autour de cet enjeu », parce que « la République ne peut tolérer aucune zone de non-droit (…) et parce qu’en matière de racisme, aucun acte n’est anodin : chacun affaiblit la République. »
Grande campagne de communication « offensive », renforcement de l’arsenal juridique et législatif, meilleure surveillance du développement du racisme sur internet et les réseaux sociaux, travail dans le domaine du sport… les mesures sont variées. Mais l’échelle territoriale n’est pas oubliée. Sans donner, encore, beaucoup de détails, Manuel Valls a annoncé la mise en place de « plans territoriaux de lutte contre le racisme et l’antisémitisme ». Une « instance opérationnelle » sera créée dans chaque département, et des « missions citoyenneté » placées auprès de chaque préfet.
Un large volet du plan est, naturellement, consacré à l’éducation. Les programmes seront revus, les personnels mieux accompagnés pour les aider lorsqu’ils sont « confrontés à des incidents ». Des partenariats seront créés entre les écoles et les « lieux de mémoire » : chaque établissement sera appelé à « nouer un partenariat privilégié » avec « un site mémoriel, un centre d’archives, un établissement culturel » national ou local. Le dossier de presse du gouvernement cite en exemple plusieurs de ces lieux : « Mémorial de la Shoah, Palais de la Porte Dorée – Musée de l’histoire de l’immigration, Maison d’Izieu, Mémorial de l’abolition de l’esclavage de Nantes, Site-mémorial du camp des Milles, Mémorial de Rivesaltes, MUCEM – Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, Musée des Confluences, Mémorial de la prison de Montluc, Cité de l’Histoire pour la Paix – Mémorial de Caen, Struthof, Mémorial ACTe en Guadeloupe ». Dans les Projets éducatifs territoriaux (PEDT), les initiatives de lutte contre le racisme seront « encouragées ».
Le plan propose un autre volet intéressant : le développement du « parrainage citoyen ». Il s’agit de former à la citoyenneté et de mieux impliquer dans la vie de la cité les jeunes des quartiers populaires « qui veulent s’engager mais butent contre un plafond de verre ». Ces jeunes pourraient désormais être accompagnés « par un adulte volontaire issu de la réserve citoyenne », chargé de « l’impliquer dans la vie de la collectivité » et de « faciliter ses démarches de formation et d’insertion ». Le parrain serait aussi chargé, de façon symbolique, d’accompagner le jeune en mairie à ses 18 ans pour l’inscrire sur les listes électorales.
Ce dispositif sera mis en place sous la responsabilité des préfets, qui devront associer à la démarche « l’ensemble des services de l’État, les collectivités locales ainsi que les partenaires sociaux et les employeurs ».
Dans le contexte tendu que le pays connaît actuellement, les actes racistes, antisémites et islamophobes connaissent une progression très inquiétante. L’an dernier, le nombre d’actes antisémites a doublé. Et depuis les attentats des 7 et 9 janvier, le nombre d’actes islamophobes recensés a été multiplié par six ! C ‘est pour faire face à cette situation que le gouvernement engage un plan de trois ans, qui sera doté d’une enveloppe de 100 millions d’euros. Le gouvernement veut « mobiliser l’État, les collectivités locales, la société civile, les citoyens autour de cet enjeu », parce que « la République ne peut tolérer aucune zone de non-droit (…) et parce qu’en matière de racisme, aucun acte n’est anodin : chacun affaiblit la République. »
Grande campagne de communication « offensive », renforcement de l’arsenal juridique et législatif, meilleure surveillance du développement du racisme sur internet et les réseaux sociaux, travail dans le domaine du sport… les mesures sont variées. Mais l’échelle territoriale n’est pas oubliée. Sans donner, encore, beaucoup de détails, Manuel Valls a annoncé la mise en place de « plans territoriaux de lutte contre le racisme et l’antisémitisme ». Une « instance opérationnelle » sera créée dans chaque département, et des « missions citoyenneté » placées auprès de chaque préfet.
Un large volet du plan est, naturellement, consacré à l’éducation. Les programmes seront revus, les personnels mieux accompagnés pour les aider lorsqu’ils sont « confrontés à des incidents ». Des partenariats seront créés entre les écoles et les « lieux de mémoire » : chaque établissement sera appelé à « nouer un partenariat privilégié » avec « un site mémoriel, un centre d’archives, un établissement culturel » national ou local. Le dossier de presse du gouvernement cite en exemple plusieurs de ces lieux : « Mémorial de la Shoah, Palais de la Porte Dorée – Musée de l’histoire de l’immigration, Maison d’Izieu, Mémorial de l’abolition de l’esclavage de Nantes, Site-mémorial du camp des Milles, Mémorial de Rivesaltes, MUCEM – Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, Musée des Confluences, Mémorial de la prison de Montluc, Cité de l’Histoire pour la Paix – Mémorial de Caen, Struthof, Mémorial ACTe en Guadeloupe ». Dans les Projets éducatifs territoriaux (PEDT), les initiatives de lutte contre le racisme seront « encouragées ».
Le plan propose un autre volet intéressant : le développement du « parrainage citoyen ». Il s’agit de former à la citoyenneté et de mieux impliquer dans la vie de la cité les jeunes des quartiers populaires « qui veulent s’engager mais butent contre un plafond de verre ». Ces jeunes pourraient désormais être accompagnés « par un adulte volontaire issu de la réserve citoyenne », chargé de « l’impliquer dans la vie de la collectivité » et de « faciliter ses démarches de formation et d’insertion ». Le parrain serait aussi chargé, de façon symbolique, d’accompagner le jeune en mairie à ses 18 ans pour l’inscrire sur les listes électorales.
Ce dispositif sera mis en place sous la responsabilité des préfets, qui devront associer à la démarche « l’ensemble des services de l’État, les collectivités locales ainsi que les partenaires sociaux et les employeurs ».
F.L.
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