Malgré une situation nationale satisfaisante, 29 communes des Bouches-du-Rhône placées en alerte sécheresse renforcée
Par F.L. avec AFP
La zone concernée s’étend depuis le nord de l’étang de Berre à Aix puis vers l’est jusqu’à la limite du département voisin du Var, englobant notamment le célèbre massif de la Sainte-Victoire.
Une partie de ces zones avait été placée en « alerte » sécheresse début juillet et « la situation s’est détériorée » depuis, souligne la préfecture dans un communiqué.
Les débits de deux cours d’eau du secteur, l’Arc et le Réal de Jouques, ont fortement diminué et « l’est du département subit un déficit de précipitation marqué sur cette période », poursuit la préfecture. En conséquence, les 29 communes concernées sont placées en « alerte renforcée » sécheresse, deuxième niveau de limitation des usages de l’eau sur une échelle de trois.
Sont notamment interdits le lavage des véhicules (sauf en stations professionnelles et pour certaines professions), le remplissage des piscines privées ou encore le fonctionnement des fontaines. L’irrigation des surfaces agricoles, l’arrosage des espaces verts, jardins, pelouses, potagers ou espaces sportifs sont tous interdits de 8 h à 20 h.
Situation plus rassurante dans une bonne partie du pays
Après une année 2023 marquée par une forte sécheresse dans de nombreuses régions de France, l’état des nappes phréatiques s’est nettement amélioré dans la première moitié de 2024, marquée par d’importantes précipitations.
Les nappes sont ainsi à des niveaux « très satisfaisants » sur plus des deux tiers de la France, a indiqué vendredi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), l’organisme public chargé de la surveillance des réserves d’eaux souterraines, qui précise que « la recharge 2023-2024 des nappes a été très excédentaire sur une grande partie du territoire, à l’exception des Pyrénées, du Roussillon, du littoral ouest du Languedoc et de la Corse ». Les nappes phréatiques, dans de nombreuses régions, ont continué d’être rechargées jusqu’au mois de mai.
On entre à présent dans la période dite de « vidange » des nappes, qui sont actuellement très majoritairement (62 %) en baisse, ce qui est normal pour un mois de juillet. La vitesse de vidange est cependant plutôt « lente », du fait d’un mois de juin pluvieux, « les petits apports pluviométriques générant des épisodes momentanés de recharge ». Dans certains régions, comme dans les vallées alpines notamment, la fonte des neiges continue d’alimenter les nappes.
La comparaison entre juillet 2023 et juillet 2024 est très favorable : il y a un an, la presque totalité des nappes du pays était à un niveau bas, à l’exception de la Bretagne, du Pas-de-Calais et du littoral aquitain. On atteignait même des niveaux de crise en Bourgogne, dans le Rhône et les Alpes-Maritimes. Aujourd’hui, la quasi-totalité de la carte de France du BRGM est à nouveau teintée de bleu (niveaux hauts à très hauts), le seul département encore en situation de crise étant les Pyrénées-Orientales.
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